Regains

de BruZ

Aujourd'hui, j'ai revu Yves, un ami de dix ans que je n'avais pas revu depuis au moins quatre ans.

Nous nous étions rencontré à Avignon lors du festival, on s'était revu quelques fois, qui à Lyon, qui à Paris. Et puis les événements de la vie de chacun nous ont un peu séparés... jusqu'à ce que je revienne à Lyon, pour y habiter cette fois.
On est pratiquement voisins, il habite juste en face, sur la rive opposée du Rhône.
Il n'a pas changé, à presque 45 ans, c'est étonnant. A peine les tempes et le bouc poivre et sel. Toujours la ligne, toujours en ligne, toujours adorable.
Je suis sincèrement heureux de renouer le contact.
Le regain dans son sens du retour.Et aujourd'hui je suis aussi allé à la laverie, rue Ste Hélène, l'une des deux seules dans le 2e arrondissement ! C'est à ce genre de détail qu'on se rend compte que c'est un quartier pas mal bourgeois quand même...
Pendant que le linge tournait, j'ai terminé un des bouquins acheté à la fnac la semaine dernière : Fondation et Empire, d'Isaac Asimov. Très prenant, très surprenant, une grande aventure comme je les aime en science-fiction, où la technique n'a qu'une part accessoire et où les hommes sont emportés dans leurs relations sociales et les mécaniques des groupes, entre individualité et société.
J'ai très envie d'aller acheter Seconde Fondation, mais j'ai aussi envie de garder en réserve ce plaisir intime de retrouver une histoire dans quelque temps. Comme si le temps permettait une meilleure germination de ce plaisir après avoir laissé la mémoire du récit fermenter.
Le regain dans son sens "agricole".