J'ai du mal. Du mal à accepter le quotidien.
Au début, c'est tout rose, c'est des bouquets de fleurs en rentrant du boulot, c'est une réelle abnégation pour l'autre, des efforts qui n'en sont pas pour donner à l'autre les meilleurs morceaux de poulet, être heureux de préchauffer son coté de lit et d'avoir froid deux fois le même soir, la descente des 4 étages avec le sourire le dimanche matin pour ramener deux croissants et une rose.
Et maintenant, on en est à bouffer les crèmes brûlées avant l'autre, à dire "on partage ?" quand on s'est déjà bâfré le midi et qu'il reste une misérable demi-portion de framboises.
Ca va même jusqu'à s'énerver quand l'autre ne comprend pas, et on peut soutenir avec la plus grande mauvaise foi "Ah bon ? Tu ne savais pas ? Pourtant, je suis sûr de t'avoir transmis le message !", juste parceque, au fond, ça nous juste saoule de devoir expliquer ce qu'on comprenait à demi-mot avant. Ou ce dont on se foutait royalement, aussi.
Alors je m'essaye moi aussi à un peu d'égoïsme, mais je n'y arrive pas, j'ai pas le goût à ça. Et les petites remarques et piques de couples commencent à s'externaliser.
Je SAIS que dans le développement du couple, on ne peut pas rester tous les jours comme au premier jour.
Et dans notre cas, c'est plutôt mieux qu'on ne soit pas comme au premier jour.
Je ne demande pas la fusion, juste une préférence choisie de passer du temps ensemble plutôt qu'avec les autres. Comme avant.
Et qu'on passe la seconde sereinement, ensemble.
Et je demande aussi à ce qu'il arrête de me piquer mes crèmes brûlée.
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1 commentaire:
Ouais quoi ! Merde à la fin !
C'était un message du front de libération des crèmes brûlées
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