Vendredi soir, nous sommes allés à l'Opéra de Lyon voir le ballet de l'opéra de Lyon, dans trois pièces deWilliam Forsythe :
Second Detail, pour 14 danseurs, créé en 1991.
Duo, pour deux danseuses, créée en 1996.
One Flat Thing, Reproduced, pour 14 danseurs, créé en 2000.
Tous étaient techniquement parfait, on sent le ballet de formation classique parfaire les mouvements, c'est excellemment beau à regarder.
La première pièce, je crois bien l'avoir vue au Théâtre de la ville peu de temps après sa création. C'est un régal pour le regard, les mouvements sont fondus entre danseurs, se croisent et s'individualisent et se retrouvent... Et les nuances de gris du décor et des costumes me plaisent beaucoup. Mais le style est très années 80, c'est un peu froid et impersonnel. Bien agréable tout de même.
Le second morceau ne dure pas longtemps (13 minutes), mais c'est bien comme cela. La musique est presque effacée, comme le murmure d'un concert qui aurait lieu derrière un mur épais, revient par vagues décousues. Et les deux danseuses, à la technique encore une fois excellente, sont comme deux femmes qui rêvent de la danse, c'est presque pathétique en somme, comme désespéré. Comme la musique sourde qui n'arrive jamais à s'imposer, le mouvement ne part jamais vraiment et agonise comme une vague qui se retire. C'est presque chiant, mais à la façon de Mme Bovary, c'est fait exprès me semble-t-il.
La dernière pièce, est explosive. Tout d'un coup, très brutalement, tous les danseurs déboulent en courant du fond de la scène et trainent littéralement chacun une table. Ils les alignent parfaitement, et alors commence véritablement le spectacle très violent, sans doute dangereux entre ses tables en fer si rapprochées, rapide, sans véritable musique autre que les coups des corps sur les tables et des crissements synthétiques, des cris de danseurs rythment seuls les mouvements déchaînés. Nous étions assis dans le parterre pile dans l'axe horizontal des plateaux des tables, alors la scène était exactement divisée dans le plan transversal, et les danseurs plongeaient, s'affaissaient, s'étiraient, se frappaient dans cet espace fendu. C'était indéniablement le plus époustouflant, le plus technique, le plus difficile et haletant des morceaux.
"Retour en avant" est le thème de la Biennale cette année, avec ces trois pièces dans l'orde chronologique, on pouvait sentir l'évolution du style de Forsythe. Très réussi.
Second Detail, pour 14 danseurs, créé en 1991.
Duo, pour deux danseuses, créée en 1996.
One Flat Thing, Reproduced, pour 14 danseurs, créé en 2000.
Tous étaient techniquement parfait, on sent le ballet de formation classique parfaire les mouvements, c'est excellemment beau à regarder.
La première pièce, je crois bien l'avoir vue au Théâtre de la ville peu de temps après sa création. C'est un régal pour le regard, les mouvements sont fondus entre danseurs, se croisent et s'individualisent et se retrouvent... Et les nuances de gris du décor et des costumes me plaisent beaucoup. Mais le style est très années 80, c'est un peu froid et impersonnel. Bien agréable tout de même.
Le second morceau ne dure pas longtemps (13 minutes), mais c'est bien comme cela. La musique est presque effacée, comme le murmure d'un concert qui aurait lieu derrière un mur épais, revient par vagues décousues. Et les deux danseuses, à la technique encore une fois excellente, sont comme deux femmes qui rêvent de la danse, c'est presque pathétique en somme, comme désespéré. Comme la musique sourde qui n'arrive jamais à s'imposer, le mouvement ne part jamais vraiment et agonise comme une vague qui se retire. C'est presque chiant, mais à la façon de Mme Bovary, c'est fait exprès me semble-t-il.
La dernière pièce, est explosive. Tout d'un coup, très brutalement, tous les danseurs déboulent en courant du fond de la scène et trainent littéralement chacun une table. Ils les alignent parfaitement, et alors commence véritablement le spectacle très violent, sans doute dangereux entre ses tables en fer si rapprochées, rapide, sans véritable musique autre que les coups des corps sur les tables et des crissements synthétiques, des cris de danseurs rythment seuls les mouvements déchaînés. Nous étions assis dans le parterre pile dans l'axe horizontal des plateaux des tables, alors la scène était exactement divisée dans le plan transversal, et les danseurs plongeaient, s'affaissaient, s'étiraient, se frappaient dans cet espace fendu. C'était indéniablement le plus époustouflant, le plus technique, le plus difficile et haletant des morceaux.
"Retour en avant" est le thème de la Biennale cette année, avec ces trois pièces dans l'orde chronologique, on pouvait sentir l'évolution du style de Forsythe. Très réussi.
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