"Nous ne sommes pas mariés, nous sommes contubernales."
Ça fait chic, enfin ça risque surtout de ne pas être compris d'emblée... J'en parlais ici lors de ma première visite du Musée Gallo-Romain de Lyon, et aujourd'hui Erwan et Laurent y sont retournés.
Après de joyeuses retrouvailles tous les trois (on n'avait pas revu Laurent depuis bien longtemps), nous avons recherché ce que signifiait réellement contubernal. Mais aucune trace de ce mot en français, alors qu'en anglais c'est un terme très vieilli mais qui continue à être employé dans des prières chrétiennes.
Euréka, j'ai pensé à chercher le mot au féminin, et voilà ce que j'ai trouvé là :
Camarades ou compagnons de tente, c'est-à-dire soldats qui avaient les mêmes quartiers et qui vivaient ensemble sous la même tente, chaque tente étant occupée par dix hommes sous les ordres d'un officier subalterne (decanus) qui ressemblait à notre sergent ou à notre caporal.
D'accord. Un terme militaire, c'est normal sur la tombe d'officiers romains.
Mais les sens plus tardifs sont de plus en plus croustillants :
2- Jeunes gens de familles distinguées qui accompagnaient un général dans ses campagnes pour apprendre sous lui l'art de la guerre : ils étaient aussi appelés ses contubernales, ou, comme nous dirions, son état-major (Cic. Coel. 30 ; Suet. Jul. 42).
Cicéron et Suétone, c'est contemporain de nos officiers lyonnais...
3- De là, dans un sens plus général, amis intimes, ou liaisons étroites (Plin. Ep. IV, 27, 5).
Mmmhmm... j'vois l'genre...
4- Personnes vivant ensemble comme mari et femme sans être légalement mariés, comme des esclaves, ou un affranchi et une esclave (Petr. Sat. 96, 7 ; 57, 6 ; Columell. I, 8, 5 ; XII, 3, 7).
Le Satyricon de Pétrone, comme par hasard...
Ça fait chic, enfin ça risque surtout de ne pas être compris d'emblée... J'en parlais ici lors de ma première visite du Musée Gallo-Romain de Lyon, et aujourd'hui Erwan et Laurent y sont retournés.
Après de joyeuses retrouvailles tous les trois (on n'avait pas revu Laurent depuis bien longtemps), nous avons recherché ce que signifiait réellement contubernal. Mais aucune trace de ce mot en français, alors qu'en anglais c'est un terme très vieilli mais qui continue à être employé dans des prières chrétiennes.
Euréka, j'ai pensé à chercher le mot au féminin, et voilà ce que j'ai trouvé là :
Camarades ou compagnons de tente, c'est-à-dire soldats qui avaient les mêmes quartiers et qui vivaient ensemble sous la même tente, chaque tente étant occupée par dix hommes sous les ordres d'un officier subalterne (decanus) qui ressemblait à notre sergent ou à notre caporal.
D'accord. Un terme militaire, c'est normal sur la tombe d'officiers romains.
Mais les sens plus tardifs sont de plus en plus croustillants :
2- Jeunes gens de familles distinguées qui accompagnaient un général dans ses campagnes pour apprendre sous lui l'art de la guerre : ils étaient aussi appelés ses contubernales, ou, comme nous dirions, son état-major (Cic. Coel. 30 ; Suet. Jul. 42).
Cicéron et Suétone, c'est contemporain de nos officiers lyonnais...
3- De là, dans un sens plus général, amis intimes, ou liaisons étroites (Plin. Ep. IV, 27, 5).
Mmmhmm... j'vois l'genre...
4- Personnes vivant ensemble comme mari et femme sans être légalement mariés, comme des esclaves, ou un affranchi et une esclave (Petr. Sat. 96, 7 ; 57, 6 ; Columell. I, 8, 5 ; XII, 3, 7).
Le Satyricon de Pétrone, comme par hasard...
Bref :
en 51 après JC, Marcus Aurelius et Caius Modestinius vivaient en couple à Lyon !
Vanneste a beau nous insulter en affirmant que les homosexuels conduisent l'humanité à sa perte, il y en avait qui vivaient en couple à Lyon il y a presque 2000 ans.en 51 après JC, Marcus Aurelius et Caius Modestinius vivaient en couple à Lyon !
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