de Bruno
Bon, aujourd'hui, il a plu des cordes presque sans discontinuer, c'est donc un peu moins beau que les bourrasques de feuilles d'automne de mardi, forcément.
Néanmoins, j'ai encore profité des transports publics ponctuels et confortables avec grand plaisir....
..D'autant plus plaisant grâce au sourire timide de ce garçon d'une vingtaine d'années, brun au menton carré et aux yeux verts, aux traits ronds, aux mains épaisses. A quelques mètres de moi dans le métro, il était debout avec une amie qui a fini par être intriguée, s'est retournée vers le destinataire du petit sourire, avant d'elle aussi me sourire et de frapper le genou de celui qui ne l'écoutait plus très attentivement. Durant quelques stations nos regards se sont renouvelés, curieux et amusés.
Station Bellecour, ils se sont levés pour descendre. Le garçon est sorti le dernier de la rame, tandis que je me demandais un peu si je n'allais pas sortir aussi. Mais quand le signal de fermeture des portes a retenti, je leur ai simplement envoyé un signe d'au-revoir, et alors que le métro repartait, alors que le garçon me faisait signe lui aussi, timidement, son sourire peut-être un peu déçu, alors je lui envoyai un clin d’œil aussi tendre que possible. Son sourire s'est ouvert en grand et nous avons disparus l'un à l'autre.
On se reverra peut-être. Peut-être pas. Peu importe.
J'ai sans doute vieilli.
J'ai déjà connu bien des fois ces échanges dans le métro parisien, et plusieurs fois je suis sorti pour rejoindre le garçon, ou bien c'est lui qui est remonté in extremis avant la fermeture automatique...
Aujourd'hui, je me dis que ce petit bonheur est suffisamment délicieux pour ne pas avoir besoin d'essayer de le prolonger. Je laisse le hasard faire. C'est parce qu'ils sont imprévisibles et furtifs que ces moments sont succulents.
Ah revoir Erwan, demain soir, enfin !
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