de BruZ
Aujourd'hui à Lyon, l'atmosphère m'était superbement automnale.
Un vent du sud presque chaud, mais un vent à décorner les boeufs !
Toute la ville est jonchée de feuilles mortes.Celles-ci ont été grillées par le froid des semaines passées, et décrochées sans vergogne par les puissantes masses d'air. Et comme le temps est sec, elles volent partout, s'entassent dans les moindres recoins, et s'envolent à nouveau, tourbillonnent, passent entre les jambes, surgissent devant soi, et dépassent le tram, dévalent les escaliers du métro, se coincent dans les abribus, et fouaillent les passants...
En sortant de la Maison de la Danse, rejoignant la station de tram, j'étais sur un nuage de douceur grâce au spectacle de Gilles Jobin, vraiment superbe, tout ce que j'aime dans la danse : sans décors, sans chichis, sans effets spéciaux ; juste la scène, l'éclairage simple de projecteurs dont l'intensité seule variait, la musique sans à-coup, sourde tout au long du spectacle, électronique et répétitive (au sens minimaliste), et les danseurs. La chorégraphie très sensuelle, les corps glissaient simplement dans leurs mouvements, sans effets musculaires (en apparence bien entendu), fluides, et en couples, le thème du spectacle : DOUBLE DEUX.
Alors cet afflux de sentiments esthétiques de l'art et de la nature me faisaient glisser aussi, mouvement prolongé par la marche tellement douce du tramway.
Enfin, sur la Place Carnot, j'ai traversé le marché de Noël, encore en montage, désert.
C'est beau l'automne.
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