mercredi 30 janvier 2013

Je ne suis pas hétérophobe, j'ai des amis hétéros.

Par 2 fois aujourd'hui, on m'a fait remarquer que nos discussions actuelles tournaient exclusivement autour du même sujet : le mariage homosexuel.
Oui, c'est vrai que nous en parlons beaucoup. Que cela occupe l'essentiel de nos pensées. Mais pas seulement.
J'ai le sentiment que nombre de personnes ne se rendent pas compte de l'importance du sujet, des réactions exacerbées que cette question suscite.

Il m'est ainsi impossible de ne pas parler, partager, exprimer ce que nous vivons. Le déferlement de violence quotidienne que nous vivons depuis des mois, les caricatures dont nous sommes l'indirect objet.

Au milieu de cette tempête, nous avons eu de très grand plaisir.
De véritables prises de positions poignantes, fortes et d'une portée incroyable; je pense en particulier aux longues et riches heures du travail de la commission des lois de l'Assemblée, aux témoignages des enfants élevés par les couples homosexuels, poignants de sincérité, de simplicité et d'apaisement, et surtout à l'excellente intervention de Robert Badinter.

Nous avons aussi la satisfaction d'un soutien massif, pas forcément spontané, mais extrêmement important et précieux.
(ici à Lyon)
Ce tournant d'histoire, est aussi une expérience exceptionnelle de démocratie participative. Contrairement à "l'absence de débat" hurlée par l'opposition, j'ai eu l'occasion de participer à de nombreux débats, houleux et passionnés. Ces rencontres m'ont donné l'occasion de confronter mes idées, affiner mes arguments, rencontrer l'opposition, et rencontrer le rapporteur de la loi himself : Erwann Binet.

Cela dit, oui, je suis bien d'accord avec vous : j'aimerais parler d'autre chose. Parler de tout et de rien, comme tout le monde, dans l'indifférence.