lundi 30 juin 2008

La saga Lilian

je vais commencer une série :
La saga Lilian

Dire de Lilian qu'il est un garçon Bio ne serait pas parfaitement correct puisqu'il est comme tout le monde :
il mange du blé à 64 chromosomes. En revanche dire de lui qu'il est "nature", ça lui correspond parfaitement.

On le voit évoluer très à l'aise au milieu de la foire avicole de St-Etienne, dans la cour de sa ferme et au volant de son tracteur, mais il reste en arrêt au milieu du magasin Nespresso de la place des jacobins.

Il se chauffe au bois, et mange son poulet comme il le prépare : avec les mains.
Je n'aime pas le terme "rustique" parce qu'il a aujourd'hui pris un autre sens; mais si on l'entend comme "authentique", alors oui, ça lui conviendrait bien aussi.

Mais n'allez pas croire qu'il est rustre; il est une sommité de connaissance intarissable sur notre biotope animal et végétal. Et aussi sur les enrobés bitumineux.

Une ballade dans Lyon avec lui vous apprendra tout sur ce qui borde les rues, du trottoir aux arbres, autant que sur les buissons qui bordent le périphérique que la route elle-même.

J'espère que vous l'aurez compris : on aime beaucoup Lilian.


Lilian habite en banlieue de Lyon et dispose d'une ferme en lointaine campagne, ce qui lui permet d'héberger et d'élever avec amour autant d'animaux qu'il le souhaite, et il en souhaite beaucoup.

Ce sont donc des perruches, canards, poules, hamsters, lapins, pigeons, chiens et chats qui peuplent, de la cave au grenier - et la cour -, son habitat, son monde.

Et dans son monde, Lilian est Dieu.

C'est lui qui décide qui se reproduit et avec qui. Ou pas.
Qui vit. Ou pas.

dimanche 29 juin 2008

teaser

On vient de se lever, et on retourne cet aprèm sur les bords de l'Ain. Alors on racontera seulement ce soir notre journée d'hier, entre consommation, vies et morts...

mardi 24 juin 2008

Je ne veux pas payer pour une télé que je n'ai pas !

Aujourd'hui est le jour idéal pour vous dire qu'on n'a pas de télé.

Après avoir passé la journée à entendre en boucle la dernière idée de notre chef à tous, je veux dire que non, je ne veux pas que ma facture téléphonique serve à payer pour une télé que je n'ai pas.
Je me demande d'ailleurs bien où est le rapport ? Pourquoi ne pas taxer le revenu des députés à la place ? ou bien celui des camionneurs ?

Bref, ce n'est pas tant la centaine d'euros annuel que je préfère dépenser ailleurs, que les 3h30 quotidienne (en moyenne) passées devant le (plus ou moins) petit écran.
D'ailleurs, les gens à qui on annonce cette absence ne s'y trompent pas : "-mais que faîtes vous, alors ?"..

Ben on tient un blog, et c'est du boulot, mais c'est beaucoup plus enrichissant. Vous devriez essayer ;-)

Ain paradis

Dimanche dernier, Nico nous invite à aller pique-niquer au bord de l'Ain, juste avant le confluent avec le Rhône. On ne connaît pas mais ça nous semble une riche idée par ce temps. Et du coup, on a invité M. qui avait avec lui C., son ex de Paris.
Nous voici donc partis tous les cinq dans la Stilo d'Erwan sur les routes de campagne, le coffre plein de salades, poulet et fruits du marché, et d'un gateau au chocolat fait le matin même.

Les derniers hectomètres ne sont pas très carrossables, mais on se gare sous les arbres, puis on marche un peu pour trouver un emplacement adéquat, et finalement on pose nos couvertures dans l'herbe à quelques mètres de l'eau, à l'ombre fraîche de grands peupliers bruissants.

Quel bonheur de déjeuner au frais en pleine nature !

Trempette en grimaçant un peu le temps d'habituer les pieds aux cailloux, l'eau est claire, fraîche (elle descend directement des Alpes) mais pas froide (comme ce n'est pas profond, elle est vite réchauffée), puis on discute de tout et de rien le cul dans l'eau, on rêvasse, on joue avec le courant, on fait les imbéciles, Nico singe de la gym zen sur un rocher tandis que je ricane assis cul nu au milieu de la rivière,
Erwan, M. et C. nous regardent allongés sur les couvertures...

On est restés tard jusqu'à 20h, il n'y avait pratiquement plus personne autour, et les moustiques risquaient de passer à table.

Et tout ce bonheur, à peine une heure de la presqu'île (de Lyon)... On est vraiment bien en Rhône-Alpes !

Tempête à 54° Nord, de Gilles Pastor








L'idée, c'est de rencontrer un garçon dans un bar qui nous dit :
- je suis acteur et metteur en scène, venez me voir !
- Oui, ce serait sympa, ca raconte quoi ?
- En fait, je suis ultra fan du cinéaste Derek Jarman, et son mari m'a laissé les clés de la maison dans laquelle il a passé ses dernières années. J'ai donc eu la chance de dormir dans son lit, le lit d'un mort, et je raconte ça.

- Mmmmh.. heu.. comment dire .. Ca a l'air intéressant.
- Alors ? vous viendrez ?
- Ben, heu.. on est assez pris les w-ends !
- ca tombe bien, c'est mercredi.
- ah. Ben si c'est mercredi, alors.. Bruno.. heu .. on y va ? Oui ? Bon, à mercredi alors !

On se rend donc aux subsistances, pour la toute première fois, et là ....

C'est beau, c'est nouveau, c'est surprenant, c'est frais, c'est vivant, c'est intéressant, c'est varié, c'est coloré, c'est riche, c'est bien, c'est beau.

Tempête à 54° Nord, c'est bon, mangez-en.

D'ailleurs, on pense bien en reprendre.. si vous êtes intéressé, faites le nous savoir (en commentaire) et on essaie de s'arranger pour y retourner !


Les 23, 24, 25, 26 et 27 juin 2008 à 21H30
Création au Festival Les Intranquilles,
Les Subsistances, Lyon

Tempête à 54° Nord, de Gilles Pastor

L'idée, c'est de rencontrer un garçon dans un bar qui nous dit :
"Je suis acteur et metteur en scène, venez me voir !
- Oui, ce serait sympa, ça raconte quoi ?
- En fait, je suis ultra fan du cinéaste Derek Jarman, et son mari m'a laissé les clés de la maison dans laquelle il a passé ses dernières années. J'ai donc eu la chance de dormir dans son lit, le lit d'un mort, et je raconte ça.

- Mmmmh.. heu.. comment dire .. Ça a l'air intéressant.
- Alors ? vous viendrez ?
- Ben, heu.. on est assez pris les weekends !
- ça tombe bien, c'est mercredi.
- ah. Ben si c'est mercredi, alors.. Bruno.. heu .. on y va ? Oui ? Bon, à mercredi alors !

On se rend donc aux Subsistances, pour la toute première fois, et là ....

C'est beau, c'est nouveau, c'est surprenant, c'est frais, c'est vivant, c'est intéressant, c'est varié, c'est coloré, c'est riche, c'est bien, c'est beau.

Tempête à 54° Nord, c'est bon, mangez-en.

D'ailleurs, on pense bien en reprendre.. si vous êtes intéressé, faites le nous savoir (en commentaire) et on essaie de s'arranger pour y retourner !

Les 23, 24, 25, 26 et 27 juin 2008 à 21H30
Création au Festival Les Intranquilles,
Les Subsistances, Lyon

vendredi 20 juin 2008

Tram

"Ouais mais là, tu vois, j'ai le choix entre le rêve de ma vie : être embauché comme cracheur de feu dans un cirque mondialement connu, Zavatta, et rester avec ma copine à Lyon", dit-il, allongé au fond du tram à côté de son chien pelé.

"Je serais vous, j'irais travailler au cirque", dit-elle, en descendant à Jet d'eau-Mendès-France.

Ma joue est toute mouillée, il avait plus et je suis passé tout près des bambous au coin du pub irlandais. C'est frais.

mercredi 18 juin 2008

A propos de gay pride et de plumes dans le cul.

On a eu quelques échanges avec un lecteur (le jeune et fougueux Etienne) à la suite de mon message sur l'approche journalistique des liens homosexuels (ici).

Ce qui gêne notre ami lecteur, c'est que la gay pride puisse heurter la sensibilité des spectateurs de TF1, en voyant ça :







Pédé-sexuel(le) qui défile avec des plumes dans le cul à Lyon, Rhône, Juin 2008

(© Nico)









Ce qui me gêne moi, c'est que des gens oublient qu'être homosexuel aujourd'hui, c'est aussi vivre ça :





Pendaison d'homosexuels en Iran, Juillet 2006.








Vous, c'est quoi qui vous choque ?

lundi 16 juin 2008

Paris et sa police vs London

On va finir par croire que je suis anti-sarkozyste, non mais sans blague... :-)

Début juin a eu lieu dans les grandes villes occidentales la Worl Naked Bike Ride, une manif internationale nue à vélo pour promouvoir ce mode de déplacement doux et sain, et montrer combien sont doux et vulnérables les cyclistes.
Et bien la comparaison entre Londres et Pary (avec un Y comme NotrePrésident) est navrante :
Cyclonues Juin 2008


Et j'apprends que le Dauphin a été "élu" président du conseil général des Hauts de Seine... c'est vraiment n'importe quoi !

dimanche 15 juin 2008

Réaction au vote irlandais

Au risque de paraître trop bayrouiste, voilà la réaction de François Bayrou au NON irlandais, à laquelle j'adhère complètement. Tout ce que disait Erwan ce matin y est, la perspective sur l'échec de ce texte monstrueux (au niveau de la forme) en plus.



Je ne connais pas bien les réactions du PS, et à vrai dire je m'en fiche un peu parce qu'ils sont aussi à l'origine de ce texte...

Et j'attends toujours que Sarkozy saute de lui-même, l'invitation d'un autre dictateur le 14 juillet (le 14 juillet !) me dégoûtant encore et encore...

Constitution européenne : je te baiserai jusqu'à ce que tu m'aimes.

Bruno et moi sommes très favorables à l'Europe.

Comme le faisait remarquer notre ami Marc lors d'un précédent billet ici même, l'Europe est en paix depuis de longues années, et rien que ça, c'est déjà une énorme avancée.
Je pense qu'on peut encore améliorer l'Europe, la rendre encore plus forte et plus sereine, plus accueillante et plus juste. Je suis convaincu qu'il faut, pour arriver à cela, faire progresser les textes qui régissent notre fonctionnement.
Un président européen, ce serait bien. Un armée européenne aussi. Des frontières communes aussi. Une harmonisation concertée des lois et codes aussi.

Mais pas à n'importe quel prix, et pas n'importe comment.
Les Français ont refusé un texte, selon moi, trop complexe : "quand ils ne comprennent pas, les peuples votent non." (François Bayrou, 20 minutes).
Du coup, la France a voté oui, au nom du peuple français, après un truchement de la constitution.

Les irlandais votent non.
Et aujourd'hui, on nous ressort qu'il n'y pas pas d'autres solution (Jean Pierre Jouyet, Europe 1) qu'un nouveau vote de l'Irlande !

Quand bien même ce texte serait parfait, il n'en reste pas moins que les lois sont votées par le peuple, pour le peuple, et pas imposées par des bureaucrates, qui n'ont plus aucune légitimité ni représentativité - Le même vote sur le traité de Lisbonne a été rejeté à 55% en référendum, et accepté à 80% à l'assemblée.

Ce n'est vraiment pas l'idée que je me fais d'une démocratie !

Et oui, bien sûr qu'il y a une autre solution : repartir sur un traité simple, compréhensible.
Le texte intégral de la constitution française fait trente trois (33) pages (écrit gros).

D'où vient que celui de la constitution européenne devrait en faire huit cent cinquante quatre (854) (écrit petit, et d'une "complexité rédactionnelle très élevée". ) ?

samedi 14 juin 2008

Flash Spécial : Aujourd'hui, c'est la gay pride de Lyon !

Aujourd'hui, c'est gay pride à Lyon ! (ou bien "marche des fiertés", c'est selon)

Le trajet, c'est "Parc de la Tête d'or - Bellecour".. et c'est autorisé aux filles et aux hétérosexuels.

Pour les lyonnais et alentours, venez faire un tour, vous verrez, c'est très festif !

Donner son sang : à Lyon, ou ailleurs, c'est interdit.

Aujourd'hui, c'est la journée mondiale du don du sang... mais du sang hétérosexuel seulement.

Quand j'étais à l'école, le bus de ramassage sanguin était passé, et j'étais allé, comme beaucoup de ma classe, faire un geste.
On nous accueille avec un croissant, et je passe devant le médecin : léger bilan de santé, questions standard sur la motivation et prises de risques éventuelles..
"Tout va bien, passons à coté ! .. Ah ! au fait : hétéro ou homo ?
- ben heu .. homo.. un petit peu..
- alors ça ne va pas être possible, bonne journée !"

Vous imaginez la honte, en sortant du bus, pour expliquer aux copains le pourquoi du comment ?
(J'ai menti, ce jour-là, en disant que quand on est allé en Afrique moins de 6 mois avant, on n'avait pas le droit de donner; je ne sais toujours pas si c'est vrai, mais c'est crédible ! .. et puis le "sang goût nivaquine", ça doit pas être terrible, si ?)

Du coup, pour donner son sang, on avait le droit d'être Casanova et de cumuler les conquêtes féminines (pour les hommes, j'entends), mais pas d'être homosexuel non pratiquant.

Bon, il paraît que maintenant, ce sont les "pratiques à risque", qui sont éliminatoires. Mais j'ai encore le goût de la honte du rejet dans la gorge.

Eve dépitée...

J'apprends par le site d'Alain qu'un ancien international de football professionnel français a fait son coming-out dans l'Equipe en février dernier (non, je ne lis pas régulièrement L'Equipe Magazine), il s'appelle Olivier ROUYER, et a joué dans les années 70 et 80 à Nancy. Il a aujourd'hui 52 ans.
Ce qui m'épate, c'est que c'est le tout premier à faire cela, comme s'il n'y avait aucun homosexuel dans le football professionnel masculin...
Quand je vois que les "supporteurs" de l'OL ne trouvent rien de mieux que de péter le mobilier urbain quand l'OL gagne, je me dis que le foot est vraiment une industrie du spectacle pourrie...


Heureusement, je découvre aussi cette pub néerlandaise pour une compagnie d'assurance :

Fenêtre externe

C'est drôle, indéniablement, mais... je n'arrive pas à me décider pour savoir s'il fallait - comme cela a été fait - interdire cette pub ou pas...

jeudi 12 juin 2008

Le Salon Autrement Gay de st Etienne

Mon séjour Stéphanois..

Bon, c'était mal parti. J'ai mis presque 2 heures pour faire les 53 km qui séparent Lyon de Saint-Etienne. L'opération escargot des agriculteurs a bien réussi, c'est le temps qu'il faut à un tracteur pour faire cette route.
Je me suis ensuite garé près de la mairie, entre deux tracteurs qui déversaient du purin.

Ensuite, il faut considérer que j'imaginais St Etienne comme une "petite ville".
Aussi, quand j'ai lu sur le programme "Salle Boris Vian", SANS que le site autrement gay* n'en précise l'adresse, j'ai imaginé que ça devait être la salle des fêtes en face de la mairie. Et puis ils disaient "suivez les arrosoirs", je m'attendais donc tout naturellement à voir une succession d'arrosoirs entre la sortie d'autoroute (unique sortie, cela va de soi) et la place de l'hôtel de ville en pavés autobloquants. En fait, je m'attendais à ça : (photo truquée)
Et bien non !
Avec 170.000 habitant, c'est même la 14ème ville de France ! Surprenant pour une ville-rue, non ?

Bref, une fois garé, j'ai mis près d'une heure à trouver la salle Boris Vian, sous la pluie.
Quand je l'ai finalement trouvée à 21h30, je suis entré non pas pour le vernissage de photos (c'était à 19h), ni pour la pièce de théâtre de 20h, mais uniquement pour trouver le responsable de l'association, l'engueuler, et repartir. C'est vrai que c'est indécent d'aussi mal annoncer un spectacle d'une telle envergure, ça mérite bien une petite baffe.

Celui qui a subit mon légitime courroux, c'est Hervé. Il a commencé par éclater de rire et me proposer de rester pour la soirée électro. Désarçonnant mais efficace, je suis resté.

Le festival se veut inter-communautaire, et rassembler hétéros et homos autour d'activités et de débats communs.
Un peu dur à trouver, à partir du moment où on peut comprendre pourquoi une minorité cherche à se regrouper, mais pourquoi des hétéros chercheraient à se réunir sans autre centre intérêt ?..

La soirée électro, c'est assez fédérateur, mais les débats sur le thème "les médias et les gays" n'a réuni que des gays (et trois hétérotes).
J'ai en tous cas pu constater que si la ville n'est pas vraiment sexy, les stéphanois sont tout à la fois accueillant et chaleureux. Les contacts en soirée sont étonnamment facile !

Ce festival mérite donc de murir encore un peu, de mieux communiquer, d'être sans doute plus rassembleur encore. Et d'imaginer que des non-stéphanois peuvent aussi venir, aussi surprenant cela soit il !

* Au jour d'aujourd'hui, le site continue à annoncer le festival "Autrement Gay" dans 10 jours.

mercredi 11 juin 2008

Elles sont folles !

Ce soir, peut-être à cause du ciel rouge (on a des orages chaque jour depuis trois semaines), les hirondelles sont hystériques ! Elles trillent à tue-tête en frôlant les fenêtres de la cuisine, s'engouffrent à fond les manettes dans tous les orifices des façades, ressortent comme saoules, et tournoient comme des vautours au dessus de la grande cour...


Je pense qu'elles s'entraînent pour la GayPride de samedi, je ne vois que ça...

mardi 10 juin 2008

Une petite en passant

Entendu ce vendredi a St Etienne :
"Quand on est à St Etienne, il y a un endroit où il faut absolument aller si on veut vraiment s'amuser :

... Lyon."


Mais je ferais un billet plus détaillé de mon passage stéphanois..

On est bien à Lyon

Alors que je suis souvent attristé par l'uniformisation en matière de grande consommation, je me suis réjoui en découvrant ce soir cette partie du rayon charcuterie de Carrefour Vénissieux (oui, on visite aussi les supermarchés, et un soir de match en plus) :

Toutes ces références ne sont que des quenelles, des quenelles, plus d'une douzaine de sortes de quenelles, de plusieurs tailles, différents goûts, emballage sous vide, en sachet, en barquette...

lundi 9 juin 2008

Scoop ! Yves Saint Laurent était homosexuel, et son mari était Pierre Bergé (suite et fin).


Correction, par rapport à ce que je disais la semaine dernière.
20 minutes corrige sa sémantique et se mouille visiblement un peu plus. Ils publient un diaporama des obsèques avec cette phrase :

La douleur de Pierre Bergé à l'issue de la messe, soutenu par Carla Bruni. «Il va falloir se quitter maintenant» a-t-il lancé en direction du cercueil de son compagnon.

Crédit : REUTERS


Merci à eux.

Brazil, le présent vu du passé

Tuttle est dévoré par son plus grand ennemi (...) avalé par la bureaucratie. C'est aussi ce qui reste de nous après notre mort : des papiers...” -Terry Gilliam-


En revoyant Brazil, j'ai aussi revu tout ce que Terry Gilliam voulait faire passer comme message sur l'évolution d'une société hyper-policée.

"Formulaire 287 tiret B slash 3"... "N'oubliez pas votre reçu !"..
Toute une série de précautions administratives, qui engloutissent tant les habitants que les administratifs eux-mêmes.

A toute situation correspond son formulaire, sa procédure idoine. Et il ne reste aucune place au hasard.

Là où c'est particulièrement pernicieux, c'est que :
- on peut voir des actions d'une rare violence dont la totalité des spectateurs se fout complètement : ce n'est pas leur boulot, ca ne fait pas partie de leurs attributions, DONC ça ne les regarde pas. Je pense à la mort de Tuttle, étouffé par des factures et autres formulaires bureaucratiques; les passants passent.
- ca enlève toute initiative aux contemporains de ce système, et inhibe toute velléité d'imaginer quoi que ce soit qui sorte d'un schéma connu.
- ca enlève aussi toute poésie. J'entends par poésie, tout ce qui fait que l'Homme est unique, engagé, intelligent, différent.

Abrutissement, normalisation, linéarisation.

Et devient terroriste toute personne qui sort de ce schéma.
(c'est fort, hein, de définir un schéma qui parle d'un schéma pour dire que les schémas c'est pas bien ?
Ca va plaire à Bruno, ça, il va même surement me trouver un nom savant pour décrire ça, du style "mise en abyme", "antanaclase" ou peut être même -avec un peu de chance !- un truc encore plus barbare ! Il est fort, Bruno...)


Pour nous, qui appartenons à un groupe qui est contraint à ré-inventer la vie en permanence*, ça nous parle.


Du coup, ce soir, j'ai fait ma déclaration d'impôts.



*A partir du moment où vous vous rendez compte que la belle au bois dormant ne se fera JAMAIS réveiller par une autre belle au bois dormant, il devient évident que vous serez contraint à construire vos propres références.

dimanche 8 juin 2008

Revoyure

Après mon retour de trois jours de boulot à Paris, nous sommes allés au Comœdia pour profiter d'une projection de Brazil de Terry Giliam. Erwan comme moi n'avions plus en tête que des bribes du film, des images surtout (le chirurgien esthétique, les bureaux sans fin, les écrans à loupe, etc.).

C'est tellement intelligent !

vendredi 6 juin 2008

On dépasse les autos, mais c'est chaud

Pfiou... Je ne m'en souvenais pas, mais le vélo à Paris c'est vraiment dangereux, et les bagnoles n'ont pas beaucoup d'égards vis à vis des vulnérables deux-roues.

Bon, par contre, les Vélib sont nettement plus pratiques que les Vélov : pas besoin de passage à la grande borne pour les abonnés, la bornette du vélo suffit, les bornes sans écran tactile et leurs imprécision et erreurs de paralaxe, et les vélos en eux-mêmes sont plus léger et plus maniables.

OK, je veux bien que les Vélov existent depuis quatre ans, mais à chaque renouvellement de vélo ou de station, JC-Decaux pourrait en profiter pour changer de génération. Faudrait qu'on m'explique. J'écrirai bien une lettre au GrandLyon à mon retour à la maison tiens...

mercredi 4 juin 2008

Heureux

...peut-être un message pour pas grand chose mais tant pis...

JE SUIS BIEN A LYON !

C'est ce que je me disais en revenant du boulot ce soir. Journée très remplie mais des gens en général bien sympa.
Retour du boulot en tram, à regarder les automobilistes se traîner et payer pour enrichir les Saoud et Total, tandis que plusieurs de mes covoyageurs sont ultra sexy... Puis sortie place Carnot, des enfants qui jouent, des vieux qui discutent en se plaignant d'un peu tout, des groupes d'ados qui se draguent et ricanent bruyamment, et le marché du mercredi soir, du monde mais pas la foule, juste ce qu'il faut de vie.
Un joli vendeur de fromages de chèvre bio, complètement charmant, et peut-être qu'il n'était pas qu'aimable, va savoir...
Deux garçons qui se retournent alors que je vais sur la rue Victor Hugo, sourires échangés, puis je rentre acheter mon pain, la caissière adorable, le patron qui s'active tranquillement. En sortant, tiens, je vais acheter la Tribune (de Lyon)...
Et je reviens vers la maison en longeant les terrasses pleines de gens différents, les bourgeois de d'Ainay, les vieux habitants, les secrétaires des bureaux quartier, les vendeurs des boutiques alentours, des étudiants coréens, un groupe de touristes australiens...

Et Erwan qui m'attend à la maison, ensoleillé(e).

mardi 3 juin 2008

Scoop ! Yves Saint Laurent était homosexuel, et son mari était Pierre Bergé.

J'ai envie de vous parler de Pierre Bergé.
C'est indubitablement un homme à multiple facette, représentées par autant de manière que peuvent avoir les journalistes pudibonds de cacher leur gène sur les questions homosexuelles dès qu'il s'agit de faire un papier sur Yves Saint Laurent.
Et là, pas de bol, il faut y passer, à ce papier spécial. Et il faut trouver une fonction, un lien, un truc qui permette de parler du mari de Yves Saint Laurent sans froisser les lecteurs.

Selon 20 minutes, il est "co-fondateur de la griffe Yves Saint Laurent". Rien de plus.

Europe 1 et Radio Canada, citent un timide "compagnon de longue date".

Au Nouvel Obs, on le présente comme "un ami proche".

LCI parle de son "amant", ce qui est sans doute plus juste, mais qui peut nier le caractère illégitime de la locution "l'amant" ?


L'AFP se fait la moins hypocrite en citant "le compagnon dans la vie privée et professionnelle".
Puis cite une longue liste d'hommages.. .. mais aucune mention sur la douleur légitime d'une veuve éplorée.

Quand aurais-je enfin une réelle existence légale et sémantique ??

Bruno précise :
- c'est bien qu'on se foute de sa vie privée.
- en fait, heureusement que les médias ne parlent pas de "partenaire de PaCS", c'est encore plus laid, cette appellation juridique.


Extrait de l'interview de Pierre Bergé sur RTL par Marc Olivier Fogiel (!):
Marc-Olivier Fogiel : Ce n’était pas évident il y a 50 ans de s’afficher comme cela dans un monde de tabous. Faire reculer les tabous, c’était aussi important pour lui ?
Pierre Bergé : Pas tout à fait aussi important que pour moi. Moi, j’avais conscience de faire reculer les tabous. Lui, c’est une question qu’il ne s’est pas posée. Jamais ! Il faut dire aussi --puisque vous êtes en train de parler d’homosexualité, appelons les choses par leur nom-- que c’était beaucoup plus facile quand on s’appelait Jean Cocteau ou Yves Saint Laurent que quand on s’appelait Dupont ou Durand. C’était plus facile quand on était à l’Académie française, et un grand couturier que quand on était tourneur chez Renault, ou conducteur d’autobus.


Lien externe : Je suis content de voir que Rue89 et France Info se sont émus, comme nous, de ces détours sémantiques cache-sexe.


Edit : La suite, ici.

lundi 2 juin 2008

Lyon, ville d'art, d'histoire et de camion mou.


1 an déjà.. et j'aime de plus en plus cette ville.

Moi qui ne jurais que par la vie parisienne, je découvre une ville sincère, animée, vivante !

Ca se matérialise (aussi) par des clins d'oeil au détour d'une rue :
Ici, un camion mou.

Ca ne sert à rien, c'est juste beau.

dimanche 1 juin 2008

"C’est lorsque les chats naissent qu’on leur dit : repose en paix."

Encore une fois, après les chutes de oh!91, Balmeyer me plaît remplissament !
Cette nouvelle nouvelle pourrait être du genre étrange (où les faits apparemment surnaturels sont expliqués et acceptés comme normaux), je ne sais pas vraiment, mes années sorbonnardes sont loin à présent, mais peu importe, CA ME PLAIT.