mardi 22 décembre 2009

Parole... et Adoration

Mais qu'est-ce qui a fait qu'elle est venue vers nous ?

Parce qu'on n'avait pas l'air trop con ? Parce qu'on avait pu discuter de choses sérieuses ? Parce que je regardais de temps en temps la musculature superbe de son mari ? Ou bien juste parce qu'on était assis à la table d'à côté ?...

Toujours est-il que cette jeune femme qui était à la table voisine, au McDo' de la rue E.Herriot (le chic avec les placages bois et banquettes brunes), s'est approchée de nous pour nous proposer un petit prospectus d'une webradio, radio2vie.com que ça s'appelle.
Erwan a tout de suite compris, pas moi. J'ai cru qu'elle faisait de la musique, qu'elle était animatrice ou un truc du genre... Non, c'était pour que l'on puisse "écouter la parole de Dieu".

Ah ouais d'accord, tu m'intéresses toi. On va s'amuser, laissons-la parler.
Son premier truc, c'était contre l'Evolution (ça sentait intelligent design à plein nez). Pas de bol, on avait déjà des arguments imparables sur l'ancienneté supérieure de pas mal de choses sur Terre, par rapport aux cinq ou six millénaires dont cause la Bible. "Vous ne trouvez pas ça extraordinaire ce foisonnement d'animaux, les mers qui tiennent sur la planète, l'équilibre de la nature...?" Ben non, c'est juste l'attraction, c'est pas plus bizarre qu'un magnet qui tient sur mon frigo.
Bon, elle a pas trop insisté.

Après, Erwan n'a pas pu s'empêcher de dire qu'il y a des choses abominables dans la Bible, et comme par hasard il a parlé des homosexuels qui doivent être lapidés. Impossible de le tenir ! Évidemment elle a dit que Dieu aime aussi les homosexuels mais que ce n'est pas le projet de bonheur, blablabli, blablabla. J'en avais marre alors je suis allé dans son sens : "Oui mais ça c'est dans l'Ancien Testament, alors que le Nouveau est plein d'amour". C'est sûr, ça lui a plu de suite. J'ai dit et redit que le Nouveau était un superbe livre de réflexion philosophique. J'ai aussi dit que c'était de toute façon idiot puisqu'il y avait des tas de comportements homosexuels parmi les animaux.
Ah oui alors là, forcément, elle n'était pas au courant. Elle n'y croyait pas un instant, pas un instant elle n'a cru qu'on eût pu même en faire une expo au musée d'histoire naturelle d'Oslo, puis Maastricht... Elle a changé d'angle d'attaque.

Elle nous plaignait en nous demandant "mais vous souffrez d'être rejetés par la société, non ?", ce en quoi je lui ai répondu que c'est la société qui nous rejette, pas nous. Tout comme la société discrimine les noirs, mais ce ne sont pas ces derniers qui sont responsables.

Elle nous disait "mais vous sentez bien que la société actuelle est bien plus violente et terrible qu'en 1910 ou 1850 par exemple ?", ce en quoi je lui répondis "ah ben déjà il n'y a plus d'esclavage, je ne trouve pas que ce soit pire, non ?".

Ce qui la dérangeait n'était sans doute pas qu'on réussisse à contrer intelligemment ses arguments, mais qu'on ne rejette pas en bloc, qu'on ait une éducation religieuse non négligeable, une culture scientifique raisonnable et une qualité d'écoute sympathique.
En fait, elle n'a trouvé aucune prise (et laquelle eût-elle pu trouver ?).

Mais comme je le disais à son superbe mari (une sacrée belle bête d'origine camerounaise, elle est originaire de Guyane), forcément très chrétien et très fidèle (c'est ce qu'elle disait en insistant un peu trop), je suis d'accord que le message chrétien, du Christ, si on le dégage de sa gangue historique catholique, est très beau, positif, et je suis globalement d'accord avec, mais c'est juste que je n'ai pas besoin d'un dieu. Je ne peux pas prouver qu'il n'existe pas mais personne ne peut me prouver qu'il existe...

Contrairement à Pascal, que je trouve très cynique, je pense que j'ai plutôt intérêt à ne pas croire, et de toute façon je ne vais pas me forcer. Quand je serai mort, ben je serai mort et puis on verra bien.

dimanche 15 novembre 2009

Décroissance

Notre exil de la presqu'île (ça rime), aura (futur antérieur = optimisme) tout de même eu un avantage profond. Comme le disait Erwan, comme on s'en rend compte au fur et à mesure du passage des semaines hors de notre appartement : a-t-on besoin de tout ce que l'on n'a pas jugé utile de transporter ?
Tant que c'était l'été, les beaux jours, je me disais "on n'a pas tout pris parce qu'il fait beau et donc on vit plus léger", sauf que désormais ça caille et qu'on n'a pas pour autant récupéré davantage qu'une doudoune, deux pulls et des gants.
Alors qu'en est-il de tout ce qu'il reste là-bas ?... Est-ce vraiment utile ?

Mieux : depuis le mois de juillet, on n'achète quasiment aucun article de "décoration", par la force des choses, mais finalement, les quelques plantes apportées ici suffisent bien. Bien sûr il y a les tableaux/posters/affiches accrochés aux murs, mais sorti de ça ?...
Alors qu'en est-il des trucs et machins posés sur des étagères où la poussière s'accumule ?... Est-ce vraiment utile ?

Et même : tous mes bouquins, entassés depuis dix ans (les précédents sont stockés chez ma mère), mes livres dont je ne veux pas me séparer parce que, les ayant lus, ils sont comme une part de mon patrimoine intellectuel. Mais à part quelques uns, moins d'une dizaine, les relirai-je ? Non. Mais non, mes bouquins c'est pas possible. Ils restent.
Je lis cet article du Monde, sur le thème de la décroissance. Et ce matin au petit déjeuner, dans le hors-série de Courrier International "La vie meilleure, mode d'emploi", l'article de Prospect, journal londonien "Libérons-nous de l'hyperconsommation !". Ma réflexion intérieure chez un ami la semaine passée qui n'a pas d'écran de télé plat justement parce qu'il n'en a pas besoin.

Alors tous ces faisceaux résonnent

jeudi 12 novembre 2009

Fete des lumières 2009

Je viens de voir quelques images des projets pour la fete des lumières 2009. Ca fait envie !

Tous les ans, on est émerveillés de l'imagination déployée pour faire de cette fête un moment unique et irréel.
Et tous les ans, des copains viennent à la maison profiter du spectacle ! ( et de nous ?)
Donc si tu ne sais pas quoi faire les 5 à 8 décembre, passe-nous un petit "coucou !", on ira sûrement faire un tour là bas !

C'est l'occasion de prendre un steak de bison place Carnot, un vin chaud place des Terreaux, et de toutes façon, une bière au Station B à la fin* !

*Offre soumise à conditions

mardi 3 novembre 2009

Un tout petit changement qui me plait bien

J'ai remarqué ce matin par hasard (dans le train, on a le temps, précieux temps) que la face des pièces en euros récentes étaient différentes des plus anciennes.



Ainsi d'abord une pièce de 20 centimes "ancienne",









et une "nouvelle", de celles qui brillent encore dans les portemonnaie :


Vous voyez la subtile différence ?
Ben ouais, l'Europe est représentée désormais en entier (moins la partie européenne de la Turquie, no comment), et non plus les seuls États de l'Europe des quinze. Désormais on inclut même la Suisse !
C'est un tout petit rien, mais palpable pour tout le monde, et qui me plaît bien.

Le changement a en fait été décidé en 2005, suite au grand élargissement de 2004.

dimanche 1 novembre 2009

Barack Obama vient de signer le Matthew Shepard Act.

Barack Obama vient de signer le Matthew Shepard act.

Pour les non-initiés, Matthew Shepard, c'est ce jeune garçon à qui ses camarades de classe ont expliqué "qu'être pédé, c'est pas bien" à coup de barres à mines, et l'ont laissé mourir sur une barrière barbelée dans un champs.
Je suis né presque en même temps que Matthew, et évidement, ca m'a marqué.

Ca fait maintenant 10 ans que les associations homosexuelles demandent à ce que soit considérée "l'orientation sexuelle" comme circonstance aggravante d'une agression, et le précédent président y avait toujours opposé son véto.

Alors quand Obama signe cette nouvelle loi, annonce le retrait des boubiers américains, ferme les prisons illégales, autorise les séropositifs à voyager, etc ..

De notre coté, on s'entête dans une politique injuste qui creuse l'inégalité entre super riches et super pauvres, on continue à protéger et excuser les puissants, on assure la promotion des bien-nés..
..et on continue à cautionner des personnes qui peuvent affirmer sans sourciller que "l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité".

Je ne suis pas américain, et je n'ai pas voté pour Obama.
Mais ca fait rêver, tant d'évolutions.

vendredi 30 octobre 2009

Potentiel hétérosexuel

( via Embruns )

Que dire d'intelligent sur cette affiche ?..

Que l'homosexualité n'est pas un choix ?
Que stigmatiser un enfant en questionnement, c'est évidemment contre-productif ?

Rappeler que la population ayant le plus fort taux de suicide, ce sont les adolescents en questionnement sur leur sexualité, passagère ou durable ?


Ou bien juste se demander comment les curés s'acharnent à vouloir absolument donner des conseils sur le couple, la sexualité ou l'éducation des enfants, domaines dans lesquels ils ont notoirement une grande expérience ?

La Plaisante Sagesse Lyonnaise

En cette après-midi lumineuse d'automne, froide comme j'aime, je me suis acheté ce p'tit bouquin amusant. Le caissier de la fnac (je choisis mon caissier, c'est pas + cher et ça fait plaisir) m'a même félicité de ce choix en me promettant du bon temps.
Je viens de prendre ledit petit livre en photo à côté une prise d'iPod/iPhone pour l'échelle :
C'est réellement un "petit" livre.

On y lit cette inénarrable phrase qui me ravit :
"Tout le monde peuvent pas être de Lyon. Il en faut ben d'un peu partout"
que j'avais lue dans un guide quelconque en arrivant ici. Maintenant que j'y vis depuis deux ans je la comprends.

C'est plein de petites maximes, parfois misogynes, parfois radines, très souvent drôles, parfois obscures ("Bien d'a cha peu font un grand tout").

Et pour finir, celle qui est d'actualité :
"Cherches-tu femme fidèle et douce
Prends la ficelle pour la Croix-Rousse.
Si tu la veux vive et gentille
Prends le tramway de la Guille.
Si tu l'espères sage et pas fière
Grimpe à pied jusqu'à Fourvière.
Mais si tu veux bonheur et paix
Remplis ta cave de Beaujolais."
car nous revenons justement du Salon du Vin (comme l'année dernière).

mercredi 28 octobre 2009

C'est cool d'habiter une maison de retraite dans le 6è arrondissement de Lyon !

J'ai décidé de positiver, alors voici mes raisons de trouver qu'habiter dans une maison de retraite dans le 6è, c'est supra-cool :

- Parce que c'est ça ou rien. (Je pourrais presque m'arrêter là)
- Parce que sinon, on ne serait jamais venu habiter dans le 6ème. Et après l'avoir fait, on sait pourquoi.
- Parce que c'est super fonctionnel : du lino lavable par terre, un fauteuil escamotable dans l’ascenseur, des mains courantes partout, pas de marches..
- Parce que c'est super bien éclairé partout : de grands néons diffusent une agréable lumière homogène partout.
- Parce que c'est au pied du marché Tête d'or; on n'y va pas parce que c'est un marché complètement atone, personne ne crie que ses légumes son beaux, mais au moins, il est juste à coté.
- Parce que tout est inclus dans le loyer : eau chaude, électricité, chauffage, etc.. et qu'il y a plein d'eau chaude pour prendre de bonnes douches
- Parce qu'on s'y sent en sécurité, avec un gardien en permanence à l'entrée
- Parce que c'est super bien meublé avec des meubles en cartons fabriqués à partir de cartons Ikéa recyclés
- Parce que c'est super bien insonorisé

- Et... parce qu'on y est tous les deux, et que partout où il est, je suis bien.

Résumé des épisodes précédents

(adapté d'une lettre à ma belle belle-soeur)

Je me rends compte qu'on ne vous a pas donné les derniers événements importants de notre vie lyonnaise.

Depuis juillet, le moral est plutôt du coté des chaussettes, (même s'il fait parfois de brève incursions un peu plus haut), suite à un incendie accidentel de la cage d'escalier de notre immeuble, dont les travaux devaient initialement durer 2 mois.

On avait trouvé un appartement de remplacement pour ces 2 mois, et on a appris cet été que les travaux dureront jusqu'en "décembre, probablement janvier" -on espère qu'ils parlent bien de 2009-.

Le report, suivi d'un re-déménagement, dans un quartier qui ne nous plaît pas beaucoup (le 16ème local, plein de bourgeois la journée, et pas un rat le soir) a contribué à plomber un peu plus la rentrée.

On occupe maintenant le dernier étage d'une .. maison de retraite. Les couloirs sont éclairés de néons glauques et parcourus de longues mains-courantes en plastique. Évidemment, ici il n'y a pas d'internet, et on doit se connecter sur un wi-fi pas très fiable et plutôt lent, ce qui ne facilite pas la communication (après des essais infructueux de clé 3G, Bruno vous en parlera peut-être).

Les services sociaux de la mairie, l'assurance, le propriétaire, les prestataires font globalement tous preuve de très bonne volonté et nous sommes plutôt bien lotis par rapport à d'autres occupants qui sont toujours hébergés chez des amis ou moins bien conseillés par leur assureur-expert. C'est assez réconfortant de se dire qu'on n'est pas laissés seuls, et que notre couple est très bien accueilli partout et par tous.

Et puis en allant chercher le courrier dans notre chez-nous la semaine dernière, j'ai découvert qu'une fuite d'eau a inondé notre cuisine. Les appartements étant vides, ça a dû couler une petite semaine, suffisamment pour ruiner la cuisine qu'on avait monté l'hiver dernier, et mouillé une partie de l'électro-ménager. On ne peut pas encore savoir si c'est inutilisable ou pas, il n'y a pas d'électricité pour tester.
Ce qui est sûr, c'est que de voir la cuisine qu'on avait fabriqué l'hiver dernier toute ruinée, tous les meubles recouvert de poussière, et l'appartement froid, sombre, inhospitalier, presque abandonné, aux antipodes de ce qu'on a voulu, ça nous a à nouveau foutu un sérieux coup au moral.

Dans tout ça, on a quand même de la chance : ce ne sont que des problèmes matériels, ce n'est que de l'argent, et on s'aime (en tous cas je l'aime).
On est aussi très bien entourés amicalement, et on arrive à se changer les idées, quand c'est pas trop cher.
Je suis sûr qu'on en ressortira grandis, mais là tout de suite, on n'en voit pas le bout, et on en est presque à se demander quelle sera la prochaine merde (qu'on gèrera avec toujours autant de stoïcisme et professionnalisme, c'est sûr.)

mardi 27 octobre 2009

Terry Gilliam à Lyon

Demain, mercredi, Lyon sera la capitale mondiale de l'univers : Terry Gilliam est là pour l'avant première de son dernier film, à l'Institut Lumière à 20h45.

Depuis les Monthy Pythons, j'ai toujours aimé l'humour froid, décalé, anglais, absurde de terry Gilliam. On est retourné voir au cinéma de plein air "Brasil" l'été dernier, ca devait bien faire la 4ème fois que je le vois, j'y découvre à chaque fois une nouvelle facette de ce film tellement riche.

Il incarne tout ce que j'aime de froideur et de folie que peut contenir un avocat anglais dans "un poisson nommé Wanda".



Je vais tout faire pour y être demain !!


(vu sur Lyon69 !)

C'est quoi être mort ?

C'est la question que je me pose encore, la question qui m'est venue immédiatement quand j'ai appris la mort d'une amie, ma "mère" professionnelle, la semaine passée.

Quelqu'un qu'on ne peut pas voir souvent, quelqu'un avec qui on a partagé beaucoup de temps et/ou d'émotions, est dans notre esprit de manière permanente, comme un arbre dans un paysage qui change selon les saisons, évolue parfois, mais garde sa place.
C'est le sentiment que j'ai pour Dominique : toujours là dans mon paysage, et de manière inamovible, un bel arbre solide, toujours un repère fidèle.
Un peu plus éloigné, marquant la fin de l'espace de mon adolescence, il y a ainsi toujours l'arbre aussi doux qu'ébouriffé de Céline, un arbre immense, silencieux mais souriant, et surtout très généreux, ses fruits sont toujours disponibles.
A l'extrémité ouest, un érable tortueux et splendide, brillant et bruyant, c'est Robbert, qui est là secrètement.

Être mort alors c'est devenir un arbre.
S'ancrer dans le sol, ne plus se déplacer mais continuer à suivre le rythme des saisons de la vie de ceux qu'il orne.

Et depuis quelques jours, il pousse des racines à Patrick, il a dû s'arrêter. Les docteurs envoient des rayons pour que les racines se rétractent.
Au fond il y a la mer, d'où on est arrivé. Puis des chemins, des enclos, des obstacles, des cabanes cachées, des culs-de-sac, des clairières lumineuses et des trous nauséabonds, un peu de tout dans ce paysage qui se construit tous les jours.
En avant, on ne voit pas, le brouillard découvre tout doucement tous les jours de nouveaux éléments. Et au fond ? Je ne sais pas, sans doute un mur, ou un vide, ou un entonnoir qui transformera tout ce paysage une fois terminé en un arbre dans un autre paysage.

lundi 19 octobre 2009

Etrange sixième...

Dimanche soir, alors que je rentrais crevé mais détendu du badminton, il était 22h environ, je marchais depuis la gare des Brotteaux en direction de l'appartement. A cette heure-ci le dimanche dans le 6e arrdt, c'est TRÈS calme : pas un chat, toutes les boutiques fermées, fermés aussi les restaurants et cafés.

Et pourtant, je croise soudain une personne au coin d'une rue.
"Excusez-moi jeune homme, seriez-vous aimable de pouvoir m'aider ?"

Je regarde plus attentivement, et je m'aperçois que c'est un homme d'une cinquantaine d'année, et cet homme porte un chapeau et des vêtements couleurs pastel, ainsi qu'un foulard et beaucoup de bijoux... Zaza Napoli tout craché, un fort accent latin en plus, les effluves entêtantes comprises. Et très souriant.
"Je cherche un bar dans le quartier, mais je n'en trouve pas.
- Ah oui... un bar ici, c'est pas évident... On est dans le 6e arrondissement, c'est très bourgeois vous savez alors il n'y pas beaucoup de bars ouverts... Mais continuez vers la gare, il y a encore une brasserie ouverte si vous voulez.
- Merci beaucoup", puis tout de suite, avec un regard pénétrant :
"Vous êtes un garçon sérieux?
Je ne m'attendais vraiment pas à cette question !
"Euh... Oui... enfin pas trop quand même j'espère... mais globalement je suis assez sérieux on va dire, pourquoi donc ?
- Voilà, me dit-il en brandissant son bras gauche, pourriez-vous m'aider à accrocher mes rubis ?"
Et je vois qu'il tient un bracelet doré parsemé de pierres rouges, bracelet suffisamment "porté" pour être véritable visiblement.
"Oui, j'aime beaucoup les bijoux. Là ce sont des diamants (une grosse bague d'argent gonflée de brillants), ici c'est du jade (une autre bague d'or et de vert mêlés), ma broche est en corail et or blanc (étonnamment discret à côté des autres), et j'ai aussi ici un rubis brut de Maldou* (un caillou gros comme un gros morceau de sucre monté en pendentif autour du cou), ça c'est un foulard Lacroix mais maintenant je vais avoir du mal à en avoir un nouveau" en riant avec emphase.
"Maldou ? C'est quoi ? Je ne connais pas", tandis que je m'appliquais à comprendre le système complexe du bracelet.
- C'est la plus grande mine de rubis de Bolivie ! Je suis moi-même originaire de Bolivie. Vous voyez, c'est très difficile à accrocher, j'avais absolument besoin d'aide.
- Je crois que j'ai compris, attendez, tournez le poignet comme cela...
- Mettez-le moi comme ça. Oh excusez-moi ! Ce n'est pas ce que je voulais dire..." me dit-il avec un sourire en coin.
J'éclate de rire "Oui, il fait un peu froid de toute façon", et je finis par accrocher le bracelet.

"Merci, c'est vraiment très aimable de votre part. Voyez-vous, je quitte l'Europe demain matin, à 7h, quelle horreur !, et ce soir je n'avais donc pas le courage de faire la cuisine.
- Alors la brasserie là-bas, ce sera parfait je pense.
- Vous êtes vraiment très gentil, je suis heureux de vous avoir rencontré, dans le quartier c'est très rare.
- Oui, c'est plein de vieilles emmerdeuses qui ne sourient jamais", que je lui rétorque en riant.
- C'est tout à fait ça. Je vous remercie jeune homme, vous êtes adorable. Bonne soirée.
- Bonne soirée à vous, bon appétit, et surtout bon voyage."


* j'ai oublié le nom exact, je crois bien qu'il y avait deux syllabes et le son [ou]. Si quelqu'un s'y connaît en lieux d'extractions de pierres précieuses en Amérique du sud, qu'il me corrige.

Ca dure...

Bon, un incendie en juillet, c'est presque distrayant, un déménagement en août, ça occupe, un autre déménagement en septembre c'est rapide, un dégât des eaux en octobre c'est un peu lourd... mais la perspective de ne pouvoir rentrer chez que dans deux mois si tout va bien, c'est pas drôle.

Alors, un coup Erwan, un coup Bruno, on a des accès de cafard qui ternissent une journée de-ci de-là. La chance que l'on a, c'est qu'on est deux, on se soutient autant qu'on s'équilibre.

mercredi 14 octobre 2009

Ils ont de l'humour chez GDF !

Ça fait des mois qu'on se bat pour payer notre consommation de gaz et pas celle des précédents locataires (qui chauffaient sans doute en été aussi ?), et qu'on téléphone à gaz de france pour faire corriger le relevé : ils ne veulent toujours pas prendre en compte la vraie consommation, et continuent à surfacturer.

Dans cette suite de coup de fils jusque là tous inutiles, j'ai quand même refusé de payer la facture du mois d'août, et leur ai téléphoné pour le leur dire.
"- je ne paierai pas.
- ?.. mais il faudra bien, monsieur ?..
- Vous avez bien lu ma fiche ?
- (elle lit) LE-CLI-ENT-A-SU-BIT-UNE-EX-PLO-SION-AU-GAZ-DANS-SON-AP-PAR-TE-MENT-QUI-EST-IN-HA-BI-TABLE-POUR-SIX-MOIS.
- Et ?..
- ah oui, c'est votre appel du mois de juillet.. et on vous a quand même envoyé la facture en aout ?..
- ..puisque je vous appelle ..
- je comprends .. patientez, s'il vous plait.... ..bon, j'ai annulé cette facture, et j'ai bloqué les suivantes jusqu'en décembre !
- j'y crois pas trop, mais merci quand même."

Et aujourd'hui ? On reçoit quoi ?
Une facture ! Oui, mais pas que : avec injonction de payer !
Sinon ?

Et bien si on ne paye pas ils vont nous couper le gaz !

Ca rigole pas, chez GDF .. moi, ce qui me ferait bien rigoler, c'est de voir la tête du mec qui vient pour couper le compteur.
.. ..mais je crois qu'il ne le trouvera pas.

Alors ?.. j'appelle pour leur dire, ou pas ?..

lundi 12 octobre 2009

Tête de linotte en slip

Bon, un épisode de vacances dont j'ai un peu honte... mais bien drôle.

Sur la route de la Catalogne, on s'arrête sur une aire d'autoroute pour un p'tit pique-nique avec toutes les bonnes choses achetées dans les Cévennes le matin même.
Ce matin justement, au départ, il faisait un pâle 13°C. Pas bien chaud tout ça madame ! Ça méritait bien un pantalon, un bon vieux jeans dans lequel on se sent bien pour la route.
Sauf qu'une fois arrivés au pied des Pyrénées, il faisait 26°C sous un soleil éclatant.

On pique-nique, on se détend, il n'y a presque personne, on reluque les rares routiers qui eux aussi prennent leur sandwich... Et puis j'me dis qu'un bermuda serait largement plus adapté au temps.
Je vais fouiller dans la valise dans le coffre, et tandis qu'Erwan va prendre des photos du château à côté, je me change : à côté de la voiture, je retire mon jeans, vide les poches et enfile mon bermuda léger. Ah ! On se sent mieux ! Et je rêvasse en finissant des biscuits à écouter les cigales...
Erwan revient, on remballe nos affaires, on jette nos déchets, on vérifie qu'on a rien oublié autour de la voiture... et c'est reparti pour le sud !

Mais après la voie d'accélération un doute me prend :
"Euh... Tu as rangé mon pantalon ?"
- Non, je ne m'en souviens pas."
Me voilà à me tortiller pour fouiller sur les sièges arrière... hum... rien. Puis je pense tout haut avec un air dépité :
"La dernière fois que je me souviens l'avoir vu, c'est en me changeant, quand je l'ai posé sur le toit de la voiture... Oui, c'est bien ça, et aucun souvenir après..."

L'autoroute c'est bien, mais pas pour faire demi-tour. Alors on s'arrête à l'aire suivante où justement il y a un poste de garde de la société d'autoroute.
"Bonjour, voilà... euh... comment dire... j'ai égaré mon pantalon sur l'aire de Salses...
- Quoi ?!
- Oui, mon pantalon. Je me suis changé pour mettre un short et j'ai posé le pantalon sur le toit de la voiture, mais je l'ai oublié. Il a dû tomber à proximité..."
Le sourire aux lèvres, on appelle un agent d'entretien qui était justement présent sur cette aire, il cherche, il cherche mais ne trouve rien, ni pantalon ni ceinture.

Verdict de l'employé : "Soit il est en loques entortillé autour de l'essieu d'un 38 tonnes, soit il a plu à quelqu'un."

Bon, ben c'est pas grave... après tout je n'avais rien laissé dans mes poches, et je perds avec une jolie ceinture mais rien de dramatique...

Si vous passez à l'aire de Salses-le-château sur l'autoroute A9 juste avant Rivesaltes, ayez une pensée pour feu mon pantalon. C'était un Levi's marron.

dimanche 11 octobre 2009

Ma soeur

En fouinant dans les étonnants rayons d'un Carrefour, je suis tombé sur cette nouvelle bandessinée en tête de gondole :
...et bizarrement on a tout de suite pensé à celle-ci :

samedi 10 octobre 2009

Tout va très bien, tout va tres bien...

Zut, ma connexion internet déconne, plus rien ne charge...
Bon ben c'est pas grave, il est 22h, je vais aller prendre une douche. Après une très grosse journée au cabinet, la pluie froide au retour, le TER en retard et une réunion interminable sur des sujets dont je me fichais, je l'ai bien méritée.

Plus d'eau chaude.

Me revient alors le dégât des eaux découvert dans la cuisine la veille : le plafond aux auréoles marronnasses, le ballon d'eau plein de dégoulinures jaunâtres qui se prolongent sur le placard aux portes gonflées d'eau, et ça continue sur le plan de travail : le bois a gondolé, tous les joints ont sauté, puis l'eau coule sur le lave-linge qui aurait bien besoin d'être lavé sauf que l'eau est rentré dans le bloc électronique, pas sûr qu'il puisse encore laver nos draps...

Nos draps. Nos draps pour le moment retournés pour tenter d'envelopper comme on peut les matelas de 80cm parce qu'il n'y a pas de lit deux places. Que des lits une personne dans l'appartement que nous a prêté la mairie... suite à l'incendie de l'immeuble.

Tandis que je m'effondre sur le canapé, mes yeux retombent sur LA facture SFR de... 260 €. Au lieu de 49 maximum qu'ils nous avaient dit...

Je crois que je vais aller me coucher en fait, dormir, il n'y a plus que ça à faire.


Note : Ce message, j'aurais dû l'écrire mardi dernier, vers 23h, mais je ne pouvais plus. C'était le mardi 6 octobre, la Saint Bruno... c'était aussi le deuxième anniversaire de mon arrivée à Lyon...

mercredi 30 septembre 2009

Je trotte

Le bureau où je travaille en ce moment est à 20 minutes à pieds de la gare. J'ai longuement réfléchi aux différents moyens possibles et raisonnables de raccourcir cette dernière étape de mon trajet.

Vélo ? Possible de le prendre dans le TER, mais il faut aussi pouvoir le stocker chez soi. Or, à des étages élevés et sans local ad hoc, pas bien pratique.
Rollers ? Si j'en ai fait beaucoup entre 8 et 15 ans, il me faudra quand même un peu d'entraînement, et puis c'est contre-productif quand la route monte.
Monocycle ? L'entrainement va être bien plus long encore et c'est assez encombrant.
Échasses ? C'est pas très rapide, et par grand vent c'est dangereux.
Poney ? Ça sent trop fort...

C'est alors qu'en passant près de l'hôtel de ville (pour aller au Station B) j'ai trouvé mon bonheur dans la vitrine du Cri du Kangourou :
ZE TROTTINETTE de mes rêves !
De grandes roues (20 cm), haute (faite pour adultes), robuste et silencieuse (un roulement tendant vers le perpétuel), et même suisse (mais made in RPC, tout de même). Pas donnée (169,00 €), mais il faut bien comprendre que c'est un véhicule professionnel.
La Micro Black 2009.

Depuis presque deux mois que je l'utilise, mes réserves :
- par temps mouillé attention aux plaques d'égout qui se transforment en verglas.
- le garde-boue-frein est un peu bruyant si le sol est irrégulier, le tampon de plastique n'aténue pas assez les vibrations, et il est également trop court pour éviter les projections d'eau sur le mollet (il est vrai qu'il est déconseillé de pratiquer si le sol est mouillé).

Mes satisfactions :
- l'engin est vraiment robuste.
- les roulements sont incroyables de fluidité.
- le silence est quasi-parfait sur un trottoir lisse.
- l'allure est droite, le style vraiment adulte.

Je me prends à rêver à une trottinette électrique pour réduire à presque zéro les poussées, mais l'intérêt ne me paraît pas (encore?) bien important...

PS : Joyeux anniversaire Mehdi !

mardi 29 septembre 2009

Sondage

Ce matin, j'ai entendu Xavier Bertrand sur France Inter, qui disait qu'il trouvait que franchement, il trouve exagéré qu'on poursuive un violeur plus de 30 ans après les faits.

J'ai donc deux questions :
A. Si une fille de 13 ans est droguée et violée, pensez vous qu'il est normal d'abandonner les poursuites sous prétexte que le violeur est à l'étranger ?

B. même question qu'en A., mais en supposant que le violeur est une "star" ?

Maître Eolas (repris dans le Monde, ce journal si imprécis) fait un parallèle entre les artistes qui veulent criminaliser les gros méchants pirates qui téléchargent illégalement, et en même temps demandent la clémence pour un des leur qui viole (il a plaidé coupable) un enfant.

De mon coté, je trouve que le parallèle peut aussi être fait entre des sanctions prises à l'encontre d'un préfet pour des propos licencieux, et la clémence extrême faite à un ami d'enfance du président.

Ce que j'en retiens, c'est la démonstration que la balance de la justice n'est plus juste selon que vous serez puissant ou misérable, connu ou inconnu, la justice s'adaptera. C'est tout à fait contraire à ma vision de la justice.


edit : Tomodo en parle aussi, et il fait parler Emile Louis : « Ça fait chaud au cœur, j'me sens moins seul ; j' regrette seulement de pas avoir de tourné de films dans mon car avec les gamines »

edit 2 : Une lettre ouvert qui force le respect .. Oui, on a aussi voulu que les crimes sexuels soient payés toute la vie.. la vie des indigents, cela va de soi.

Ils ne sont pas sérieux à le Monde !

C'est vrai, regardez ce titre :

Mort du supporteur français blessé en marge d'un match à Belgrade.

..il faut aller lire l'article pour savoir ce qu'il pouvait bien supporter, et de quel genre de match il peut bien s'agir !
Hockey sur gazon ? Badminton ? Curling ? ..
Ah ! Vous aussi, vous brûlez de savoir, et vous maudissez le journaliste qui aurait pu - qui aurait dû ! - préciser d'emblée le sport concerné.
Et bien non, il faut attendre la 23ème ligne - quasiment la fin de l'article - pour savoir le fin mot !!

Ce suspense est insoutenable .. et ne comptez pas sur moi pour vous donnez la réponse, allez lire l'article.

Un spécial Laloute !

Des poils ?
du muscle ?
un sourire à se pâmer ?

Oui, madame Laloute, ca existe !


Y'à d'autres photos , si tu veux ...

lundi 28 septembre 2009

Sauvons le pinard !

Ça peut aussi se dire "les vignobles Français sont menacés", c'est comme vous voulez.

Ce qui est sûr, c'est que Spencer Tunick fait sa prochaine photo sur ce thème, et que je suis inscrit !
L'idée, c'est de rassembler beaucoup de monde, nu dans les vignobles.

..il est encore temps de se mettre sur la liste ! Intéressé(e) ?

(ci joint, une de ses photos prise lors de la biennale d'art contemporain, en bout de Presqu'île à Lyon)

samedi 26 septembre 2009

Kiss in contre l'homophobie à Lyon

AAArrrggh !

on est rentré trop tard, on a raté ça !

Comme dit Bruno, on ne peut pas être partout à la fois, mais .. ce serait bien, des fois. Parce qu'entre aller s'embrasser et passer 5 heures sur l'autoroute, je sais où j'aurais préféré être. Mais on s'en embrassés sur l'autoroute, ça compense ! (un peu)

Il y en avait un aussi a Paris en même temps, Matoo en a parlé ici.


edit : le post en parle aussi, vidéo à l'appui ! (Joseph, je te vois ;-)

samedi 19 septembre 2009

La siesta

La soirée d'hier ayant été beaucoup plus remplie que prévue, - rentrés à l'hôtel à 5h après de nombreux verres, bars et garçons -, aujourd'hui entre 14h et 17h30, une seule chose à faire : la sieste.
J'apprends que c'est de toute façon coutumier ici, alors on va dire que c'est pour se fondre dans la culture locale. Et puis il fait trop chaud pour se promener plus tôt dans l'après-midi....

dimanche 13 septembre 2009

Vintage pornographique

Je ne suis plus trop spectateur de films pornographiques, sans doute parce que la vie m'apporte suffisamment de découvertes charnelles pour ne pas me sentir trop frustré.
Néanmoins, il demeure un type de ces films que j'affectionne. Plus que sexuel, c'est une attirance de tendresse charnelle. Les films des années 70, de chez Colt, représentent une sorte de paradis perdu.
Tandis que je naissais, là-bas en Californie vivaient en plein soleil ces homosexuels éclatants, et parmi eux un me hante : Bruno !

Il a le même prénom que moi, je ne m'en suis aperçu que depuis peu. Mais depuis longtemps ses photos me font un effet éblouissant.

Et c'est très exactement la personnification de la sexualité dans mon esprit...

Je pensais qu'il était décédé, qu'il faisait partie des myriades d'hommes décimés par le SIDA dans les années 80. Mais je l'ai retrouvé, bien vivant, et vigoureux, sur un site gay. Il a aujourd'hui 50 ans, il pose encore un peu semble-t-il, et il vit "évidemment" à Miami (pas très étonnant à son âge).

Peu importe de toute façon ce qu'il est devenu, ce n'est pas lui qui me hante mais ses images.
J'ai acheté il y a quelques années un DVD où il n'y a qu'une scène de lui, sous une douche. C'est magique de le voir bouger, comme une statue animée animée, pleine de chair...

mercredi 9 septembre 2009

Je viens de lire cet article du monde :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/08/grippe-a-on-ne-peut-pas-accepter-une-justice-d-exception_1237329_3224.html

"Michèle Alliot-Marie a assuré qu'il n'y a "aucun plan secret". "On a demandé aux ministères de prévoir tous les cas de figure et notamment le cas où quasiment l'ensemble de la France serait bloquée par une épidémie", a affirmé la garde des Sceaux devant des journalistes dans les couloirs de l'Assemblée, soulignant que "ces mesures n'ont même pas encore été arbitrées"
[sous-entendu : attendez que la décision soit irrévocablement votée pour ne plus pouvoir la contester, merci.]

Il y a deux choses qui retiennent mon attention :
La première, c'est l'incohérence de la phrase : au début, elle dit qu'il n'y a pas de plan, et à la fin, elle dit que les mesures n'ont pas encore été arbitrées. C'est donc bien qu'un plan existe, si il n'a pas été arbitré ?

La deuxième, c'est justement la notion "d'arbitrage". Elle commence par nier l'existence du plan, et puis elle promet que sortira bientôt un plan "déjà arbitré". Et... il est où le débat, là dedans ? La réflexion, la consultation, le partage d'information, toute la partie d'élaboration qui fait que les acteurs concernés ne sentent pas manipulés, mais bien impliqués dans un plan -nécessaire, au demeurant- qu'ils accepteront d'autant plus facilement de mettre en œuvre si ils y ont été intégré dès la phase de maturation ?

Encore une fois, on nous impose des procédés de manière autocratique, et je trouve ça fort déplaisant. J'ai passé l'âge où on me dit quoi faire, et je crois que la plupart des français sont capables d'être force de réflexion et de proposition.

mardi 8 septembre 2009

Être tout le temps avec lui..

Des fois, je rêve que Bruno me regarde avec envie,
qu'il me désire tout le temps,
qu'il m'emmène avec lui partout,
que je lui manque quand je ne suis pas là,
qu'il accoure vers moi dès que je l'appelle,
qu'il me confie toutes ses pensées,
que je puisse lui susurrer des mots pris au hasard dans l'oreille,
qu'il me carresse tout le corps plusieurs fois par jour,
que je le réveille en chantonnant le matin sans qu'il trouve à redire sur mon choix de chanson,
que je sois la dernière chose qu'il regarde le soir, et la première le matin..

.. Il faut que je me déguise en iPhone.

dimanche 6 septembre 2009

vivre avec moi : cap ou pas cap ?

Le socialiste et homophile (on l'a vu à la gay pride de Lyon :-) )adjoint au maire du 7ème arrondissement de Lyon Romain Blachier se demande si :
"Tu pourrais-tu vivre avec quelqu’un qui pense de manière radicalement différente à la tienne, notamment en politique ? "

Comme il ne veut pas être tout seul à réfléchir, il demande à ses copin(e)s, et paf ! Sasa-la-loute nous refile le bébé (merci l'homoparentalité).

Alors ma réponse à moi, c'est oui, sauf si l'autre est buté(e)-con(ne).

On trouve toute la journée des bonnes raisons de ne pas être d'accord, sur un fond de "théorie absolue de vie en accord avec les éléments, Gaïa, l'humanité, l'univers et le reste" d'un coté, et "quand est-ce qu'on mange quoi ?" de l'autre.

Ce qui nous permet de ne pas être d'accord ..
.. sur l'automobile "plutôt ne pas y aller que de polluer en y allant", activité vs écologie, activité gagne.
.. sur la conception du ménage "plutôt ne pas recevoir des amis que les recevoir dans un appart pas rangé", amitié vs ménage, ménage gagne (la preuve en image).
.. sur la destination de vacances "Barcelone ou Rome ?", c'est moitié-moitié : Barcelone, puis Rome. ;-)

etc.. Ce qui donne des débats parfois animés, mais où on trouve toujours un point d'équilibre, parce qu'on cherche avec bienveillance à comprendre et améliorer.
Ce n'est donc pas la "pensée divergente" qui pourrait me rebuter, mais le "cheminement de pensée".

La limité buté-con dont je parlais, je la trouve dans des débats où l'autre (ca ne peut pas être moi, c'est sûr) reste bloqué, obtus, sur des raisons pas forcément expliquées, qui sont à la limite du dogme, de la magie et ou de la peur.
Par exemple, quand on commence à parler et critiquer Sarkozy avec un militant UMP, on touche à son Dieu et ca, c'est mal. C'est tellement mal, que c'est même pas bien. Tellement pas bien que "et tu as vu ton parti à toi ? il pue du cul !" ou autres arguments qui dénotent une grande réflexion personnelle et pas du tout exigüe. Ca me rappelle l'interview du jeune UMP d'Evreux, totalement acquis à une cause qu'il ne sait même pas comprendre, je te montre une grosse Rolex et un Mont Blanc volé, un yacht, des femmes à poil sur TF1, et hop il ne voit plus que strass et paillettes, abracadabra le débat de fond disparait. Phénomène typiquement sectaire, où les membres ne pensent plus par eux-même, mais attendent de connaitre l'avis du chef. Ça se voit très bien au niveau ministériel, aucun ministre n'a de pouvoir ni de marge de manœuvre, tout le monde attend "l'arbitrage du président". Vive le débat.

Donc oui, je peux vivre avec quelqu'un en désaccord avec moi, parce que je n'exclus jamais l'hypothèse que c'est peut être moi qui suis en désaccord avec lui, et que j'en attends autant de sa part.

mercredi 2 septembre 2009

Article dans HétéroClite


Cet article est paru dans Heteroclite sur la Marche des Fiertés de Comborcière, relatée dans notre article.
Hétéroclite, mensuel gay mais pas que, qu'on aime beaucoup.

Jolie photo, non ?

mardi 1 septembre 2009

Vous faites quoi au lit ?

Et vous, vous faites quoi au lit ?

La question vous parait incongrue ?
Elle parait pourtant très naturelle à de très nombreuses personnes, par curiosité, par désir de ranger les gens dans des cases bien ordonnées, ou juste pour mieux juger l'autre.

Un photographe a mis en scène ces questions (ca rappelle beaucoup les "bad questions"* de Calpernia Addams ) et présenté comme ca, normalement, ca doit vous paraitre pour le moins incongru.
Parceque poser ces questions à quelqu'un -hors contexte amical ou amoureux- c'est forcément une intrusion et non, c'est pas parceque les trans ont un vécu différent qu'ils ont envie qu'on ne parle que de ça.


*Par rapport au ton très "docte" de cette vidéo, il faut voir cela comme un tout; Calpernia a tourné plusieurs de vidéo dans ce sens, avec un humour à froid que je trouve excellent. Elle exprime comme ca tous les ressentiments et frustrations vécues au jour le jour.
On peut faire un parallèle avec Brüno (le film) provocant à outrance, et évidemment fictif. Personne ne voudrait faire ça, mais plein de gens ont rêvé d'avoir ce culot et ce répondant. Ca défoulerait.. mais on est en société, donc on sait se tenir.

lundi 31 août 2009

"Partir"

On n'avait pas envie de trop de mouvements, de cris et d'explosions, alors entre "Les derniers jours du monde" et "Partir", on a choisi ce dernier.

C'est un film français, absolument, dans sa musique, ses plans, sa fin, et son scénario. Et c'est très bien.
Erwan et moi avons aimé tous les deux, et j'aime bien quand on aime ensemble un film.

Sergi Lopez est super sexy.
Kristin Scott-Thomas est... vivante.

On a bien fait de ne pas aller voir "machin basterds" (même pas capable de faire un titre de film sans faute) ou "Le Prophète" comme nous y intiment les journaux.... déjà j'aime pas quand tout le monde dit oh c'est si bien.

vendredi 28 août 2009

Bruno en auto

Pour rester dans le sujet des bagnoles, aujourd'hui : LE CRÉNEAU.
Ce matin Erwan m'a adorablement conduit au dernier moment à un rendez-vous à Saint-Just*, et au retour (après la boulangerie et le p'tit bonjour au serveur adorablement mignon de La Chapelle Café), Erwan a garé sa voiture.
Il l'a garé dans un tout petit bout de rue de dix mètres de long, en sens unique avec des "bites" un peu partout, entre un gros 4x4 puant et une Saab trop longue. Erwan est doué pour se garer, doué pour les créneaux... PAS MOI.

J'ai eu mon Code du premier coup, et toc ! (une faute, je ne saurai jamais laquelle)
Et ma conduite aussi, na ! (après 5h de cours de plus parce que je ne le sentais pas).
En sortant de la voiture après l'examen pratique, en me tendant le papier signé l'inspecteur m'a dit :
"C'est bon, mais vous vous entrainerez pour les créneaux".
C'était en fait un sort qu'il me jetait, je le sais !


Je suis donc toujours resté une grosse larve pour me garer en arrière.
Et encore, quand je suis seul en pleine nuit dans une rue déserte, ça va. Mais s'il y a quelqu'un dans la voiture, une autre voiture qui attend pour passer et des piétons sur les trottoirs, ah ben là c'est sûr je me gare mal (voire pas du tout), et la sueur me gratte le cuir chevelu, et j'éteins rageusement la radio, et je m'embrouille dans les vitesses, et je vois le regard inquiet du passager, et je sens l'énervement de celui qui attend, et c'est putain de chiant bordel de merde mais c'est pourtant pas sorcier j'en ai marre je peux y arriver faut que j'me calme aller le bon angle non presque... bon, ben ça ira comme ça. Quoi ?... Mais non, ça ira j'te dis, on rentre le rétro et c'est bon.

* Saint-Just c'est... un quartier de Lyon dont je parlerai dans un message, bientôt, parce que là je suis stressé par ce que ce message-ci a évoqué de mes souvenirs.

la Place Carnot, ce n'est pas la Presqu'île.

Suite à nos déboires récents, je suis amené à garer la PublyonMobile en des terres inconnues (Mais toujours sur la Presqu'île, faut pas déconner).
Et en ce moment, je la gare souvent près du théâtre des Célestins.

Je rentre donc aujourd'hui, je me gare, et je vois un PV sur la voiture d'à coté. Je vérifie, il est bien daté d'aujourd'hui, et dressé pour "absence de ticket".
Tiens ? Je pensais que le stationnement est gratuit en Août ?

J'aborde -très courtoisement- la contractuelle qui passait justement et lui demande confirmation de la non-gratuité.
- Ah non, c'est payant sur toute la presqu'île !
- mais d'habitude, je me gare vers la place Carnot, et c'est gratuit ?
- la place Carnot ?.. mais c'est au sud de Bellecour, ça ! C'est pas sur la presqu'île ! La presqu'île, c'est des Terreaux à Bellecour.

Je n'invente rien, et je me dis qu'il y a des contractuels encore plus chauvins que les plus chauvins des lyonnais !..

mardi 25 août 2009

Reliefs

Pour une fois, il ne s'agit pas des reliefs de fesses masculines...


Je parle du relief de Lyon. Je ne m'en lasse pas.
Lorsque mentalement j'évoque Lyon, je pense aux collines qui cernent le "canyon" de la Saône (défilé de Pierre-Scize), à la presqu'île qui sépare une dernière fois ces rivières, au confluent, à l'immense plaine de l'est à peine relevée de promontoires pour la vue, à la vue des Alpes enneigées depuis l'à-pic de Fourvière, à la Croix-Rousse qui clot tous les vieux massifs du nord pour dominer la vallée puissante du Rhône...
Je ne connais pas les sept collines de Rome, les visions de Tokyo ou Rio, mais j'ai du mal à croire que ce soit aussi marquant que la diversité du relief de Lyon, avec une histoire qui l'a aussi modelée.

Et si finalement j'avais toujours été lyonnais sans le savoir ?...

lundi 24 août 2009

Bel ours brun

On n'a pas de télévision, alors évidemment on découvre toujours les pubs après tout le monde... Et voici que je regarde avec joie cette pub Orangina, hyper sexuée. J'aimerais beaucoup la voir en plus haute définition.



Je remarque que les paons sont travestis en danseuses... car ce sont bien les mâles qui ont une grande queue pleine de couleurs.

L'ours est splendide, déjà qu'il était bien sexy en pin-up dans les journaux et magazines...

samedi 1 août 2009

Les Pringles cassés sont-ils dénombrables ?

La question existentielle du jour :

Quand un lot d'objets dénombrables comprend des fragments d'objets, faut il le(s) nommer au pluriel ?

Application pratique :
Quand je propose à Bruno "Veux-tu la dernière tuile Pringles ?"

..il est bien évident que cela ne comprend PAS toutes les miettes de tuiles qui sont au fond du tube, à coté de la dernière tuile intacte !
Bruno dit que les miettes, c'est pas des tuiles complètes, et DONC c'est compris dans "la dernière tuile".

Mais moi je sais que si j'avais voulu lui donner les miettes, j'aurais dit "Veux tu LES dernières tuiles ?" et ça aurait inclus les miettes de tuiles.

vendredi 31 juillet 2009

Samedi 1er Aout : journée noire sur les routes ...

Partir un 31 juillet en vacances, ça ne m'a jamais fait rêver.

Ça ne me parait pas trop tard, mais … beaucoup trop "avec tout le monde" !
Le simple fait d'entendre "Journée noire sur les routes", ca me défrise.

Pour moi, les vacances, c'est un tout : le trajet en fait aussi partie, et si ça doit être un supplice pendant des heures sur une autoroute qui ressemble à un parking, je trouve ça moins drôle.

Alors que juillet-aout, au boulot, c’est quand même cool, pas trop de stress, pas de bouchons le matin, personne au resto (oui, j'ai pas mis "resto" au singulier, les autres sont fermés !) etc ..
Par ailleurs, partir en juin ou en septembre, ça veut aussi dire personne sur les plages, et on paye moitié prix. (ou alors le même prix pour rester 2 fois plus longtemps ;-))

Non, vraiment, hors saison, c’est ce que je trouve de mieux.

..Comment ? ..Des enfants ?! Quels enfants ?

dimanche 26 juillet 2009

Dépendances

j'arrive de chez Matoo. Aujourd'hui, il met un lien vers Mister Bitch.
Et ça, c'est le commentaire que j'ai mis sous son billet, où il fait son coming-out de night-clubber.

"J'arrive de chez Matoo. C'est sympa chez toi !

Je connais rien aux dépendances. J'ai même jamais essayé de fumer. (du tabac). Pendant très longtemps, je me sentais con. Pourquoi ne pas essayer ? ne pas faire comme tous les mecs cools que je croisais ? les winners qui arrivent à repartir en after quand moi je rentre me coucher ?

Ben je me sens toujours con, quand vers 3h du matin tout le monde sautille sur place et que moi je pique du nez. Et pourtant, je vais me coucher.

J'ai voulu essayer beaucoup de trucs, et j'en ai fait la plupart.
"Tout ce qui ne tue pas rend plus fort", c'est de la connerie. Y'a des trucs qui amochent salement.
Je me suis restreint à une limite ultime : rien qui handicape mon avenir.
Parce que c'est vrai qu'on peut mourir demain, mais c'est tout aussi vrai qu'on peut survivre à demain.

Je ne veux pas être dépendant, je ne veux pas être sous cachetons tous le reste de ma vie, je veux profiter de la vie, et être conscient que j'en profite. C'est pas beaucoup demander ? ;-)

Bonne chance, bon courage, sois fort, Il est urgent de vivre !"

Oui, le s"sois fort" à la fin, ca fait vieux con qui donne des conseils au jeune Padawan. Mais je deviens de plus en plus vieux, et c'est pas près de s'arranger .. mais le "Il est urgent de vivre", je le dis souvent, et depuis longtemps !

(la photo, c'est pas vraiment de moi, c'est une commande pour faire un fond d'écran un peu chiant avec une belle plage qui part en flou artistique ... Alors j'ai choisi l'Espiguette, tant qu'à faire. Ça n'a pas grand chose à voir avec le sujet, mais .. vous auriez mis quoi, vous ?..)

samedi 25 juillet 2009

Musée Gadagne : n'y allez pas .. en tous cas pas tout de suite !

Des murs blancs, des vitrines vides, une signalétique anti-ergonomique, des salles "en travaux", les 6 premières salles "pas encore terminées", des cartels approximatifs imprimés à la va-vite,
un parcours improbable et une muséographie digne des musées des années 30 : une succession d'objets posés les uns à coté des autres, un métier à tisser à coté du lit de Napoléon et d'une maquette ..
Le tout peine à prendre forme et n'a pas encore trouvé sa cohérence d'ensemble..

Un musée généraliste, encore incomplet, pas très riche ou en tous cas dont les objets ne sont pas mis en valeur.

Bruno n'est pas d'accord. Je le rejoins, et je me dis qu'il faudra se faire un jugement quand le musée Gadagne sera terminé, ce qui n'est pas encore le cas.

Et puis en attendant, il y a d'autres musées beaucoup plus aboutis qui sont complets, eux.

vendredi 24 juillet 2009

J'ai vu Bruno cet après midi, c'était bien !!!

En ce moment, j'entends ca plusieurs fois par jour. C'est pas que ca me stresse, mais ca surprend !
Surtout quand on ajoute des trucs du style "c'était super, j'ai passé un très bon moment, tu aurais dû être là !", ou bien "il a quand même l'air homophobe, mais il est est drôle quand même.."



Oui, bien sûr, tout le monde parle du film de Sacha Baron Cohen.
Mais quand même .. un petit choc à chaque fois ...

mardi 21 juillet 2009

Si ..

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir (...)

Vous connaissez tous ce poème de Kipling.
Il a pris un vrai sens pour nous ces derniers mois.

Oh, non pas que notre ancien blog était "l’ouvrage d'une vie" ! Mais il représentait beaucoup de choses, de contacts, de recul sur les événements, d'amitiés nouvelles, de synthèses, de liens avec nos amis anciens, actuels ou futurs. Une expression qu'on voulait libre, dénuée de sens commercial, culturelle si possible, drôle parfois, anecdotique ou profonde, politisée ou libertaire, mais toujours sincère et authentique.
On ne gagnait rien à écrire ici, mais on a perdu beaucoup en ne pouvant plus écrire.

Et vous étiez presque 150 à venir nous lire chaque jour !

Jusqu'à cet article. Un article de trop, sans doute. Je ne reviens pas dessus, il était aussi indispensable que les autres, et donc comme les autres : anecdotique. Mais il a suffit à lui seul à fermer l'ancien blog. Revenir dessus serait donner beaucoup trop d'importance à un événement aussi .. mineur. A cause de cet article, nous avons eu nous aussi notre traversée du désert !

Entretemps, il y a eu FaceBook. Je suis beaucoup dessus, j'y retrouve nos amis, mais c'est très différent du blog. Pas d'historique, on n'y vit que l'instant présent, on surfe d'un "statut" à un autre, d'un lien à un autre, pas le temps d'approfondir, l'actualité remplace l'actualité, et uniquement dans le cercle restreint des amis.

J'aimais revenir sur les anciens billets qu'on écrivait.
A ce titre, une grande partie des anciens billets est perdue. Et tous les commentaires.
Je vais tenter dans les semaines qui viennent de remettre les anciens billets, et si possible à leur dates, mais ça semble long, puisqu'il faut le faire un par un..

En tous cas, je crois que le besoin d'écrire fait partie de nous. Je crois qu'on a encore plus besoin du blog que vous !

"Et maintenant Lyon 2.0", c'est parti !
Nous allons tenter, une deuxième fois, de vous faire aimer Lyon, parce que Lyon, c'est bon !


4 Aout 2009 : Je viens de terminer la récupération des messages de 2008 et fin 2007. Certains liens ne fonctionnent pas, les commentaires sont perdus, certaines images ne sont pas cliquables, ni agrandissables, .. mais c'est déjà pas mal !

mardi 14 juillet 2009

La plus haute GayPride du monde !

Pour se changer les idées (c'est pas parce qu'on est à la rue qu'on doit y rester), on est parti le weekend dernier à La Toussuire, à 1850 m d'altitude, pour rejoindre la Principauté de Comborcière, le seul endroit gay et lesbien d'altitude.

J'avais lu et entendu parler de ce chalet gay ouvert en 1999, et il y a quelques mois on avait vu l'annonce de cette marche dans Hétéroclite en se disant "ça a l'air sympa et ça nous sortira cet été".
Et la semaine dernière, une alarme du téléphone d'Erwan nous dit "......". Le temps de se souvenir de quoi il s'agit, on appelle, on réserve notre emplacement pour la tente et on file !

La montagne en été, c'est très agréable, surtout à seulement 200 km de Lyon.
Et avec cette vue au réveil en sortant de la tente...








La Marche fut une randonnée assez sportive, très joyeuse, et bien crevante (jusqu'à 2435m quand même). On avait choisi notre guide sur un critère uniquement plastique, mais en plus il était sympa.
Champagne à l'arrivée (faut pas pousser, on n'est pas des hétéros), puis pique-nique sur un plateau, et balades pour redescendre traquillement pendant l'après-midi dans les prés...


Mais ce n'était pas que la Marche à Comborcière, également des repas en grand groupe, des vaches, des soirées, un spectacle (La Madeleine Proust en avant-première), un lâcher de lucioles, des lesbiennes qui boivent et qui se marrent, des pédés qui boivent et qui se marrent, de franches rigolades, un copain de Paris qu'on retrouve, des nouveaux copains, un couple de lyonnaises adorable...




...une douche en plein air au panorama unique...




...et une Princesse qui peut être fier des dix ans de son chalet.
On y retournera durant l'hiver si nos finances le permettent.