dimanche 21 décembre 2008

Belle des champs ! révélatrice de sensualités

Hier, en écoutant FIP (en ligne parce que FIP n'émet plus à Lyon depuis la présidence de JM Cavada* en 1999, avec les méthodes sarkozystes aujourd'hui généralisées : décision autoritaire, mépris des contestations, trahison des promesses), je me suis délecté de nouvelle version :




Bon, OK, je sais, le fromage Belle des Champs, c'était vraiment pas le meilleur fromage du monde, loin de là ! Même s'il était "fabriqué en laiterie" comme l'indique la pub télé (ce qui ne signifie rien ou presque). Mais dans les années 80, entre 5 et 10 ans d'âge (moi, pas le fromage) quand on n'est pas très fan de fromages (heureusement : j'ai changé), je trouvais ça délicieux.
Je ne sais pas si le Belle des Champs est toujours fabriqué, mais peu m'importe, je n'irais pas en acheter pour autant.

Richard Gotainer était donc compositeur-interprête de cette pub inoubliable ! Et aujourd'hui il en a composé le retour. J'adore ! Je l'ai acheté (oui oui) sur i-tunes parce que c'est vraiment trop beau, ça me donne envie de baguenauder dans les pâturages... (Ceci dit, un pâturage de vaches c'est plutôt dégueulasse)

Quoique...
Voilà la vidéo de la pub télé inoubliable :

Fenêtre externe
1980 - belle des champs


Et j'analyse que ces images sont beaucoup moins innocentes qu'elles n'ont l'air :

- (ci-contre à gauche) La chanson dit qu'il est blanc qu'il est crémeux ton fromage au moment même où la Belle a justement le visage au niveau de l'entre-jambes du jeune paysan sur son tracteur (seul moment où elle a les jambes serrées en plus), tracteur éminemment phallique, corps proéminent et grosses roues latérales presque velues. Cochonne !



- (ci-contre à droite) Les enfants, au départ complètement désœuvrés dans cette campagne sans rien (cf. la platitude du paysage), en train de glander sur la barrière, désirent alors goûter de ce que la belle a dans son panier. Et ils sont tout excité à l'idée de découvrir cet interdit : "Oh OUI donne-nous en !!" dit la chanson.
"Rooooh lalalala..." semble dire le garçon le plus grand, qui fait moins le fier, la main tordue vers sa poche de pantalon.
La jeune fille de gauche qui était déjà complètement fan de la belle (même couleur de cheveux, même port du pantalon haut sur les hanches et revers aux genoux), là reste comme enivrée, un doigt dans la bouche.
Et la cadette réclame aussi de connaître ce délice...








- (à gauche) Enfin, un drame de la ruralité apparaît ici sous-jacent.
Dans la vie de la vieille paysanne , accablée par l'existence comme on le voit sur le chemin de terre au début, explose ce jour funeste LA révélation qui fera que plus jamais sa vie ne sera la même.
Dubitative d'abord lorsqu'elle ose goûter au délice de la belle amazone en pantalon, quand la Belle repart, elle s'effondre, secrètement, sous l'indifférence de son amie encore en pleine maturité. Et reste interdite, un souvenir de ce délice encore dans la main, on l'imagine la bouche restée entrouverte en regardant s'éloigner sa vie rêvée.
Pour cette femme âgée, il est malheureusement trop tard. La belle est arrivée alors qu'il lui désormais est impossible de refaire sa vie, impossible d'aller vivre son homosexualité à la ville, impossible aujourd'hui de baguenauder elle aussi dans les pâturages...







Belle des Champs, tu nous a bien foutu le bordel dans cette paisible campagne !!

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