jeudi 5 avril 2012

J'aime le charme désuet des notables en cheveux gris et gabardines démodées qui socialisent dans les théâtres de province.

Je suis allé voir hier soir un copain qui joue dans une pièce de théâtre : "Les Apaches", de Macha Makeïeff.

C'était au théâtre du Vellein à Villefontaine, à 30km de toute civilisation.

Le spectacle est une succession de tableaux, chansons, chorégraphies et saynètes se situant dans un théâtre délabré.

Le style de la pièce est assez hétérogène ; il ne faut surtout pas chercher un fil conducteur, mais se laisser entrainer par le talent et la performance des acteurs.
Les scènes se suivent et ne se ressemblent pas : elles créent un nouvel univers éphémère à chaque fois, un instant qui vient s'immiscer entre d'autres instants, et fait de la pièce un concentré d'énergie, un patchwork vivant.

C'est joué par les comédiens comme si c'était vécu par de jeunes voyous qui se savent immortels, tout-puissants, avec cette arrogance crasse des sales gosses téméraires qui échappent à chaque fois par miracle à tout ce a quoi nous, pauvres mortels, cherchons à ne pas être confronté.
C'est violent, c'est moqueur, c'est touchant, c'est maladroit, ça se finit mal ou ça reste en suspens.

La pièce qui nous est montrée est comme la vie de ces garnements : riche, décousue, sans limite et audacieuse.

Bref, j'ai aimé.

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L'avis du Nouvel Obs.
(Photo : nouvel Obs)

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