mercredi 14 mai 2008

Et la Terre ne s'arrêtera pas de tourner pour autant

A propos des Jeux Olympiques, de leur boycott ou pas, de la participation d'untel ou pas, à propos de la répression des autonomistes tibétains, à propos de la Chine, à propos des enjeux économiques et politiques, etc. (cf. MatooBlog), j'en arrive à avoir une idée qui trancherait ces petits débats de belle manière.

J'aimerais que Sarkozy, Notre Président (faut s'y faire), aille bel et bien à Pékin pour la cérémonie d'ouverture. Oui, qu'il y aille (bonus : pendant ce temps-là il ne serait pas en Europe), avec la belle Carla qui s'habillerait encore mieux qu'à Buckingham tiens, qui épaterait la galerie du grand monde comme jamais, tout le monde serait ébloui par elle jusqu'à :
Lors d'une prise de parole dans le stadium, à l'issue d'un petit discours rapide et sans réelle importance, le Nicolas conclurait par un beau et fier et franc :
Vive le Tibet libre !
(et en français tant qu'à faire)


...je lis d'avance les commentaires "oh lalalalalala... mais tu ne te rends pas compte, les contrats Areva, Airbus, Kiabi, Téfal et Chanel !!!".
Ouais, et alors ?...

De Gaulle, en 1967, au balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal, il ne s'est pas emmerdé à être politiquement correct vis à vis des maîtres du monde économique de l'époque (le Canada étant considéré par les USA comme une chasse gardée) avec son fameux Vive le Québec Libre !

Fenêtre externe


- L'excuse du "on n'a jamais rien fait pour le Tibet, pourquoi s'agiter maintenant", je lui réponds : il n'est jamais trop tard. En 1789, ça faisait des siècles qu'il y avait de sérieux problèmes.

- L'excuse du "on s'en fout de ces mecs en robe orange sur leur hauts plateaux", elle m'est proprement imbuvable. C'est le cynisme dans ce qu'il a de plus idiot, de plus fasciste. Comme si certains peuples étaient plus dignes de liberté que d'autre (et non, merci, pas de lien vers ce qui révèle la face cachée des méchants tibétains, une répression c'est une répression).

- L'excuse du "on peut pas, ah non, la Chine est trop importante économiquement", alors celle-là elle m'énerve vraiment, parce qu'avec des réflexions comme ça, on ne fait jamais de révolution. Et en France, on a fait des révolutions en 1789, 1830, 1848, pour finalement arriver à être la première puissance mondiale (grosso modo à égalité avec le Royaume-Uni et l'Allemagne) avant 1914. Et que je sache, l'économie n'a pas été ruinée par des révolutions sans pouvoir se relever.
Sans compter qu'aujourd'hui on fait partie de l'Union Européenne, on pourra toujours aller chercher nos slips à 1 euros chez les voisins, voire en fabriquer nous-même tiens !

Si on a toujours peur des conséquences économiques, on ne fait jamais rien.
Et là, j'ai le sentiment qu'on ne fait plus grand chose que subir l'ultra-libéralisme depuis 25 ans. Et justement ce serait l'occasion pour Sarko de faire enfin un truc bien depuis les radars automatiques, mais dans une toute autre mesure !


...malheureusement, je crois que je ne me mouille pas trop avec cette idée, car je suis certain que Sarko sera bien trop pleutre pour faire quoi que ce soit de ce genre... J'aimerais pourtant tellement l'aimer pour ça...

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