
Pour situer les lieux, la Demeure du Chaos, il faut quand même imaginer que c'est le St Cloud local : des maisons propres sur elles, habitées par des habitants propres sur eux, autour d'une petite église fraîchement rénovée et pas trop loin de chez Paul Bocuse.
C'est donc là, dans cette banlieue bourgeoise, sur une sympathique gentilhommière, que Thierry Ehrmann a jeté son dévolu pour y faire déferler les monstres de l'enfer.


Le bâtiment lui même est une belle construction qui supporte assez bien les éventrements et perforations de météorites.
Tout cela, évidemment, n'inspire pas vraiment le voisinage, et le maire (milloniste) essaye régulièrement d'obtenir la destruction de la destruction. Sur son site, Thierry Ehrmann évoque le désir du maire de détruire 2900 oeuvres d'art. La question, évidemment, c'est de savoir si c'est de l'art !
Le dictionnaire nous rappelle que l'art, c'est la "Création d'objets ou de mises en scène spécifiques destinées à produire chez l'homme un état particulier de sensibilité, plus ou moins lié au plaisir esthétique".
Le but est évidemment atteint quand il s'agit de produire un état particulier de sensibilité. Quand à le lier au plaisir esthétique, c'est discutable.. Mais cela m'évoque 2 choses :

2. pourquoi les artistes devraient nécessairement produire du beau quand les hommes s'acharnent à créer du moche ?
Ce n'est pas M. Ehrmann qui a inventé la guerre, la mort, la destruction, l'oppression, les crash aériens, les bombes anti-personnel, les Hummer qui polluent, la méchanceté, il ne fait que montrer ce que l'homme génère tous les jours !
Et Thierry Ehrmann est là, chez lui pendant qu'on visite son chez lui, accessible et disponible (bien qu'un peu pressé).
Et vous savez ce que je lui ai dit, moi, à M. Ehrmann, quand je l'ai croisé ? Vous savez ?
"J'aime beaucoup ce que vous faîtes."
Ben oui, on ne peut pas être brillant et avoir de l'à-propos tout le temps...
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