mercredi 27 août 2008

Cours de géographie lyonnaise : la permanence dans le changement

Rassurez-vous, je ne suis ni prof d'histoire, ni prof de géo, et le cours va être réduit à ce que je sais faire : quelques grandes idées finement détaillées à la hache.

Ce qui donne ça :

les premières traces d'habitat remontent à la préhistoire, sur le site de la Duchère, bien connu aujourd'hui pour ses barres d'immeubles imondes qu'on voit de l'autoroute. On y a un beau plateau agréable, pas trop loin d'un point d'eau et avec une vue large et dégagée. Un endroit idéal pour chasser.

Puis les romains ont commencé à descendre la colline de fourvières, endroit topologiquement idéal pour y installer un théatre, la forme est presque naturelle, et s'approchent de la Saône pour y faire transiter les marchandises jusque St Romain en gal, grand port d'eau douce (comme c'était rappelé lors de l'exposition "romains d'eaux douces" l'année dernière).

La ville se développant, les nouvelles constructions se font naturellement là où c'est le plus facile, et ce sont les plaine des bords de Saône qui sont colonisée au moyen âge, préférées aux montagnes de l'ouest qui sont difficiles d'accès, et qui plus est, disposant d'une énorme quantité de pierres romaines comme matériaux à faire descendre de la colline. C'est ainsi que les sites romains seront pillées, mais pas ensevellis. C'est aussi l'influence de la renaissance italienne qui va donner ses bâtiments caractéristiques au vieux Lyon.

Ci contre : ruines romaines à St Romain en Gal

La croissance aidant, c'est la presqu'île entre le Rhône et la Saône qui est asséchée de ses biefs et marécages pour être habitée vers 1800. Et c'est encore naturellement vers les champs de patates de l'est que se fabriquent les quartiers haussmanniens et les zones contemporaines : pas besoin de détruire l'ancien, ça coûte moins cher de fabriquer sur une surface plane.

C'est grâce à cette géographie particulière que toutes les époques de Lyon ont été conservées et sont encore visibles aujourd'hui.

C'est particulièrement notable aux toitures des bâtiments, tuile puis ardoise puis tôle qu'on peut voir depuis Fourvières, marquant chaque étape de la colonisation humaine à l'endroit de la confluence Rhône Saône.

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