dimanche 3 février 2008

Coming-out politique

(attention, ce message est un peu long, même si j'ai fait ce que j'ai pu)

Je ne sais pas trop ce que les messages que j'ai écrits ici laissent entrevoir politiquement, mais aujourd'hui j'ai décidé de le dire :
Je suis adhérent d'un parti politique !
(pour savoir lequel, il va falloir lire un peu)


Tout a commencé en 1995, pendant la campagne de l'élection présidentielle. J'étais tout jeune citoyen actif (votant), Mitterrand finissait son règne, le seul que j'avais vraiment connu, et je croyais que les candidats allaient faire ce pour quoi la majorité les élirait. Deux mandats de Chirac sont passés là-dessus...

Aux soir des municipales de 2001, j'étais place de l'Hôtel de Ville, à agiter mes clefs parce qu'on allait passer à autre chose, du sérieux enfin ! Je n'ai globalement pas été déçu par mon choix de Delanoë. C'est alors que, plutôt par hasard, je me suis rapproché du PS, et j'ai eu un grand vertige en découvrant le panier de crabes. Ceci dit, je n'imaginais même pas aller voir du côté de l'ex-RPR qui - hormis Chirac ayant fui à l'Elysée - se composait des mêmes escrocs qu'avant (HLM de la Ville, électeurs fantômes, subventions, emplois fictifs...) ; ils sont toujours là en 2008, soit dit en passant.

2002. Je crus que la diversité des candidats serait une chance, j'en ai profité, mais on connaît le résultat.
J'ai alors pensé que Chirac, dont la postérité s'annonçait déjà mal, rebondirait pour créer un mouvement d'ensemble avec pour seul intérêt celui de tous les français. Raté aussi.

2007. Je ne voulais pas voter pour l'UMPS (UMP+PS, la formule est de LePen, mais je l'aime bien, la formule) dont les candidats ne montraient rien d'autre que la sécurité à tout crin, les "idées nouvelles" basées sur la nostalgie des 30 Glorieuses, où l'Europe était accessoire et la démocratie un leurre.

Alors au premier tour, j'ai voté pour François Bayrou. Ce ne fut pas facile, car l'UDF était encore pour moi l'ancien godillot du RPR, mes amis du PS étant là pour me le rappeler. Et impossible pour moi de voter pour celui qui a été finalement élu, tellement son programme portait en soi d'inégalités (en matière de santé et d'économie particulièrement).
Mais surtout, le programme de Bayrou comportait beaucoup de bonnes idées économiques et politiques, les gens ralliés à sa candidatures semblaient sincères pour une fois.
Belle surprise que ces quasi 20%, mais au deuxième tour j'ai voté Royal sans trop y croire.
Les défections du MoDem ont ensuite plu, avant et après les Législatives.

J'ai alors adhéré au MoDem le 31 mai 2007. J'étais encore à Paris.

Arrivé à Lyon, la situation me semblait déjà floue à l'UDF-MoDem du Rhône pour les Municipales. Alors je n'ai pas fait changer mon adresse, en attendant, le courrier suit et les communications se font par voie électronique.
Lors d'une réunion j'ai senti clairement un clivage entre les "vieux" UDF et le sang frais des nouveaux MoDem. Puis j'ai suivi de loin les errements de la designation d'une tête de liste par un vote qui aurait pu être démocratique, puis le vide, les attentes, les sales coups de Mercier...

Aujourd'hui, Christophe Gourjeon, Mercier & co. ont enfin dévoilé leur préférence pour Perben (et les Millionistes-Villieristes qui vont avec), une autre partie a rejoint Collomb, et il semble donc que la liste MoDem va naître enfin, indépendante enfin, neuve.

Ce qui ne signifie pas que je voterai forcément MoDem. A Paris j'aurais voté pour la liste de Delanoë.

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