dimanche 15 juin 2008

Constitution européenne : je te baiserai jusqu'à ce que tu m'aimes.

Bruno et moi sommes très favorables à l'Europe.

Comme le faisait remarquer notre ami Marc lors d'un précédent billet ici même, l'Europe est en paix depuis de longues années, et rien que ça, c'est déjà une énorme avancée.
Je pense qu'on peut encore améliorer l'Europe, la rendre encore plus forte et plus sereine, plus accueillante et plus juste. Je suis convaincu qu'il faut, pour arriver à cela, faire progresser les textes qui régissent notre fonctionnement.
Un président européen, ce serait bien. Un armée européenne aussi. Des frontières communes aussi. Une harmonisation concertée des lois et codes aussi.

Mais pas à n'importe quel prix, et pas n'importe comment.
Les Français ont refusé un texte, selon moi, trop complexe : "quand ils ne comprennent pas, les peuples votent non." (François Bayrou, 20 minutes).
Du coup, la France a voté oui, au nom du peuple français, après un truchement de la constitution.

Les irlandais votent non.
Et aujourd'hui, on nous ressort qu'il n'y pas pas d'autres solution (Jean Pierre Jouyet, Europe 1) qu'un nouveau vote de l'Irlande !

Quand bien même ce texte serait parfait, il n'en reste pas moins que les lois sont votées par le peuple, pour le peuple, et pas imposées par des bureaucrates, qui n'ont plus aucune légitimité ni représentativité - Le même vote sur le traité de Lisbonne a été rejeté à 55% en référendum, et accepté à 80% à l'assemblée.

Ce n'est vraiment pas l'idée que je me fais d'une démocratie !

Et oui, bien sûr qu'il y a une autre solution : repartir sur un traité simple, compréhensible.
Le texte intégral de la constitution française fait trente trois (33) pages (écrit gros).

D'où vient que celui de la constitution européenne devrait en faire huit cent cinquante quatre (854) (écrit petit, et d'une "complexité rédactionnelle très élevée". ) ?

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